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Connaissez-vous bien les vins du vieux continent ? Avez-vous déjà osé explorer d'autres appellations et vignobles que ceux de la France, de l'Italie ou de l'Espagne, les références du monde viticole ? L'Europe recèle de bien d'autres grands vins à déguster impérativement, à posséder dans votre cave et surtout à partager avec vos proches. Wines of Earth, votre spécialiste des vins du monde en Belgique, vous guide dans votre voyage œnologique. Commandez dès maintenant vos bouteilles en quelques clics : livraisons en caisses renforcées en Belgique, en France et au Luxembourg.
Sous-catégories
Il est très probable que les Celtes produisaient déjà une sorte de vin depuis le Néolithique, soit bien avant l’invasion romaine. Il manque toutefois des preuves archéologiques d’une maîtrise de cet art. Il est cependant certain qu’ils importaient des amphores romaines et gauloises avant que les armées romaines actent la naissance effective du futur vignoble allemand, notamment dans les vallées du Rhin et de la Moselle.
En 92 après J.-C., l’empereur Domitien interdit temporairement la culture de la vigne en dehors de l’Italie afin de protéger le commerce romain. Mais en 278, Probus, un autre empereur, lève cette interdiction et encourage activement le développement du vignoble germanique (et de toutes les autres provinces de l’Empire), notamment pour subvenir aux besoins des garnisons romaines stationnées au nord des Alpes.
Après la chute de l’Empire Romain, ce sont les monastères qui prennent le relais et façonnent l’avenir du vin allemand. Dès le 8ᵉ siècle, Charlemagne impose des règlements stricts sur la viticulture à travers le Capitulare de villis, qui impose de nouvelles méthodes de culture et d’élevage du vin.
Les moines des abbayes de Fulda, Eberbach et Lorsch jouent un rôle très important dans l’amélioration des cépages et de la vinification. Ils aménagent les premiers vignobles modernes en Rheingau, en Moselle et en Franconie, tout en perfectionnant l’art du vin blanc. C’est d’ailleurs en 1435, à Rüsselsheim, que le Riesling est mentionné pour la première fois dans un document officiel.
L’expansion des vignes atteint son apogée au XVIᵉ siècle. Les villes comme Mayence, Cologne et Strasbourg deviennent des centres de négoce importants. Les vins de ces régions s’exportent vers l’Angleterre, la Scandinavie et les Pays-Bas.
Cependant, cette prospérité s’accompagne de pratiques abusives : des vins de mauvaise qualité inondent le marché. Pour contrer cela, le premier règlement de qualité du vin est instauré en 1482 à Kitzingen (Franconie). Celui-ci limite l’usage d’additifs et garantit une certaine authenticité aux produits viticoles.
Le XVIIᵉ siècle, marqué par la Guerre de Trente Ans (1618-1648), provoque une chute dramatique de la production viticole. De nombreux vignobles sont abandonnés ou détruits. Il faut attendre le XVIIIᵉ siècle pour voir un renouveau, notamment grâce à Clemens Wenzeslaus de Saxe, qui impose en 1787 l’arrachage des vignes de mauvaise qualité pour favoriser le Riesling, considéré comme plus noble et mieux adapté au climat.
Avec la Révolution française et les invasions de Napoléon, les terres viticoles détenues par l’Église sont redistribuées aux petits producteurs. C’est le début d’une viticulture plus accessible et diversifiée. Toutefois, le XIXᵉ siècle est aussi marqué par des crises et des événements importants :
Dans les années 1920, l’Allemagne met en place le système de classification Prädikatswein : le VDP (Verband Deutscher Prädikatsweingüter). Celui-ci différencie les vins en fonction de leur degré de maturité et de leur qualité. Après les destructions et les lourdes pertes entraînées par la Seconde Guerre mondiale, il faut attendre les années 1970 pour voir un véritable renouveau des vignobles allemands, qui sont parmi les plus qualitatifs au monde.
Il suffit de voyager dans la partie sud de l’Allemagne pour se rendre compte de l’importance de la culture viticole de ce pays. Les Allemands n’ont absolument rien à envier à leurs voisins Français de ce côté-là, et il faudrait même dire que le folklore y est encore plus riche qu’outre Quiévrain.
En témoignent les nombreuses fêtes viticoles entre juillet et octobre qui durent parfois plus d’une semaine, dont certaines avec leurs élections de reines régionales. Bref le vin en Allemagne, dans un pays que l’on connaît plutôt pour sa bière, ce n’est pas seulement une habitude de repas, c’est un vrai mode de vie ! Je vous propose d’ailleurs un petit top 10 des meilleures fêtes des vins en Allemagne, si jamais vous étiez de passage à la bonne période :
Et que dire de ses nombreux musées passionnants, comme le musée du vin de Spire, le musée du vin de la Moselle à Bernkastel-Kues ou encore le musée allemand de la viticulture à Oppenheim ?
Et j’ajouterai que l’Allemagne compte le plus grand événement mondial lié aux vins et spiritueux, ProWein à Düsseldorf, auquel j’ai la chance de me rendre depuis de nombreuses années pour Wines of Earth. Tout simplement immense. Ce serait donc être médisant et de mauvaise foi de dire que l’Allemagne ne possède pas l’une des cultures viticoles parmi les plus développées et riches du monde.
L’Allemagne est l’un des rares pays viticoles situés au nord du 50e parallèle, une latitude où la culture de la vigne pourrait sembler hasardeuse. Pourtant, le climat frais, des sols variés et des cépages bien adaptés permettant d’obtenir des crus de prestige qui se démarquent par leur fraîcheur, leur minéralité et leur potentiel de garde exceptionnel. Ce climat confère aux vins, en particulier aux vins blancs qui représentent environ 66 % de la production, une pureté aromatique exceptionnelle.
Le secret réside dans les microclimats spécifiques des vignobles allemands :
Avec environ 103 000 hectares de vignes, l’Allemagne se classe au 18e rang mondial. Pour comparaison : 945 000 en Espagne, 792 000 pour la France (chiffres 2023). Les vignobles sont principalement concentrés dans le sud et l’ouest du pays. On compte au total près de 16 000 vignerons
Environ 40 % de la production est exportée, principalement vers les États-Unis, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne.
L’Allemagne compte à ce jour 13 régions viticoles officielles (Weinanbaugebiete) sont ensuite divisées en :
Voici les principales régions classées par ordre d’importance avec quelques sous-régions importantes :
Mais vous pouvez constater sur cette carte du Deutsche Weininstitut très complète que l’Allemagne compte de nombreuses autres plus petites régions comme autour du lac de Constance (vignoble de Baden) ou encore dans le Harz, et même des vignobles symboliques comme à Berlin, Hambourg et même dans le Schleswig-Holstein, tout au nord du pays, au sud-est de Kiel.
Rheinhessen, avec ses 27 499 hectares de vignes, est la plus grande région viticole d’Allemagne. Située en Rhénanie-Palatinat, elle entoure la grande ville de Mayence (Mainz). Connue pour ses collines ondulantes et ses vignes à perte de vue, elle est encerclée au nord et à l’est par un méandre du Rhin.
Caractéristiques principales :
Grâce aux massifs montagneux du Nordpfälzer Bergland à l’ouest, le Rheinhessen bénéficie d’un climat chaud, sec et protégé des précipitations excessives. Ce microclimat permet une longue période de maturation des raisins pour créer des vins élégants et aromatiques.
Les cépages bourguignons (Pinot Blanc, Pinot Gris, Chardonnay) explosent en surface, Rheinhessen dépassant même Baden pour le Grauburgunder (2 424 ha). Le Chardonnay (1 087 ha) connaît une croissance fulgurante, faisant de Rheinhessen la première région d’Allemagne pour ce cépage. Le Souvignier Gris, une variété récente, a vu sa surface tripler en 2023, signe de l’innovation régionale. Le boom du vin rouge, notamment grâce au Dornfelder, a doublé la surface des rouges en dix ans.
Le Pfalz, avec ses 23 793 hectares de vignes, est la deuxième plus grande région viticole d’Allemagne. Située en Rhénanie-Palatinat, elle est surnommée la Toscane allemande. Tournée vers l’Est et faisant face au Rhin de Mannheim jusqu’à la frontière française, la région bénéficie d’un climat particulièrement doux, protégé par le massif du Pfälzerwald à l’ouest.
Caractéristiques principales :
Grâce à la protection naturelle du Pfälzerwald, le Pfalz bénéficie du climat le plus chaud et sec de toutes les régions viticoles allemandes. Cette douceur permet aux raisins d’atteindre une maturité optimale pour produire des crus puissants et expressifs. Si le Riesling règne en maître, le Pfalz est aussi une région en pleine mutation : 30 % du vignoble est planté en cépages rouges, faisant du Pfalz le plus grand producteur de vins rouges en Allemagne.
Les cépages internationaux comme le Merlot (429 ha), le Cabernet Sauvignon (256 ha), la Syrah (71 ha) et le Cabernet Franc (64 ha) trouvent ici un terroir idéal. Notez que Bad Dürkheim accueille le plus grand festival du vin au monde : le Dürkheimer Wurstmarkt.
Baden, avec ses 15 679 hectares de vignes, est la troisième plus grande région viticole d’Allemagne et la plus méridionale. Il s’étire sur 400 km du nord au sud, et comprend de fait une grande diversité de terroirs et de climats. Connue pour son ensoleillement généreux, c’est la seule région allemande classée en "zone viticole B" par l’UE, au même titre que l’Alsace et la Champagne, ce qui impose des critères plus stricts en matière de maturité des raisins.
Caractéristiques principales :
Baden est divisée en neuf sous-régions :
Avec 11 392 hectares, le Württemberg est la quatrième plus grande région d’Allemagne et la seconde en matière de production de vins rouges du pays. Située dans le Bade-Wurtemberg, cette région est fortement marquée par les cépages rouges, qui représentent 65 % de la production totale.
Le Württemberg est la région des coopératives viticoles. Plus de 50 coopératives y jouent un rôle essentiel en vinifiant et commercialisant près de 80 % des vins locaux. Ce modèle permet aux nombreux petits producteurs de mutualiser leurs efforts et d'assurer une régularité et une qualité constante pour chaque millésime.
Caractéristiques principales :
Contrairement aux autres régions viticoles allemandes, le Württemberg se distingue par une forte consommation locale. Les Württembergeois ont une culture du vin bien ancrée, et le Trollinger est leur vin du quotidien, léger, gouleyant et convivial. Cette passion pour le vin s’exprime aussi à travers le Trollinger-Marathon, un événement annuel prenant place à Heilbronn, où coureurs et vignerons célèbrent ensemble cette variété locale.
Les vignes sont principalement plantées le long du Neckar et de ses affluents, à savoir :
Fondé par les Romains, le vignoble de Mosel (à ne pas confondre avec la Moselle française) est l’un des plus anciens d’Europe. De nombreuses presses à vin antiques ont été découvertes dans la région. Située le long de la Moselle, de la Sarre et de la Ruwer, cette région s’étend sur 8 536 hectares, de Koblenz au Luxembourg. La moitié des vignes sont plantées en coteaux escarpés, atteignant parfois des pentes de plus de 30 degrés.
Caractéristiques principales :
La Mosel se distingue par son sol de schiste qui emmagasine la chaleur du soleil durant la journée et la restitue la nuit, ce qui permet une maturation lente des raisins et donne une acidité parfaitement équilibrée. Sa production compte 91 % de vin blanc, un record en Allemagne, notamment des Rieslings parmi les plus fins et les plus élégants du monde, caractérisés par leur minéralité, leur faible alcool et leur vivacité exceptionnelle.
Les meilleurs producteurs réalisent des vins de terroir d’une précision inégalée, souvent vinifiés en style sec (Trocken), demi-sec (Feinherb) ou liquoreux (Spätlese, Auslese, Trockenbeerenauslese, Eiswein). Ici, le rapport qualité-prix estexceptionnel : même les Grands Crus restent abordables par rapport aux autres grandes régions du monde.
Le vignoble de Franken (Franconie) est l’un des plus singuliers d’Allemagne, tant par son histoire que par son emblématique bouteille Bocksbeutel, à la forme plate et ventrue. Situé principalement le long du Main et autour de la cité baroque de Würzburg, il est délimité par le massif de la Rhön au nord, le Steigerwald à l’est, le Taubertal au sud et le Spessart à l’ouest.
Avec 6 173 hectares de vignes, la Franconie est un terroir de vins blancs secs et minéraux, avec une identité marquée par son cépage roi, le Silvaner.
Caractéristiques principales :
La région viticole de Nahe, située en Rhénanie-Palatinat dans la continuité ouest de Rheinhessen, est caractérisée par des vallées romantiques, des falaises impressionnantes et des paysages verdoyants. Ses 4 250 hectares de vignes se situent le long de la rivière Nahe et de ses affluents Glan et Alsenz. Cette région bénéficie d’un microclimat tempéré qui garantit des conditions de maturation idéales. Grâce à sa grande variété de sols, les vins du Nahe vont de minéraux tendus à ronds et aromatiques.
Caractéristiques principales :
Le Rheingau est l’un des vignobles les plus prestigieux d’Allemagne. Il s’étend sur 3 207 hectares le long du Rhin, entre Wiesbaden et Lorch, en Hesse. Au lieu de continuer son trajet vers le nord, le Rhin effectue ici une courbe à l’ouest, ce qui offre aux vignobles une exposition sud optimale et un climat particulièrement propice à la viticulture.
Caractéristiques principales :
Le Rheingau est le berceau historique du Riesling en Allemagne. Dès 1775, les moines de Schloss Johannisberg y découvrent les bienfaits de la vendange tardive (Spätlese), une petite révolution. Aujourd’hui encore, les Erstes Gewächs (Grands Crus locaux) démontrent le haut niveau d’excellence des vignerons de la région.
Outre son importance viticole, le Rheingau est aussi une destination prisée. La Rheingauer Riesling Route traverse 120 kilomètres de paysages ponctués de monuments historiques, de monastères et de châteaux.
Le vignoble de Saale-Unstrut, avec 853 hectares, est le plus septentrional des vignobles allemands. Situé à la latitude du 51e parallèle, il s’étend dans les vallées étroites des rivières Saale et Unstrut, qui lui donnent son nom, entre les villes de Halle, Leipzig, Jena et Erfurt. Son paysage fait de terrasses abruptes, de murets en pierre sèche et de microclimats préservés, confère aux vins une fraîcheur et une finesse incomparables.
La viticulture dans la région remonte à plus de 1 000 ans. Les premières mentions datent de 998, et son patrimoine historique est encore visible aujourd’hui à travers les châteaux, monastères et villages qui jalonnent la région.
Caractéristiques principales :
L’Ahr est une anomalie dans le paysage viticole allemand, dominé par le vin blanc. Ici, près de 80 % de la production est rouge, avec en tête un Spätburgunder d’une grande finesse, rivalisant avec les meilleurs Bourgognes. Cette région est aussi le bastion du Frühburgunder, un cépage rare et fragile qui donne naissance à des vins profonds, veloutés et complexes, prisés des connaisseurs.
Installé entre Koblenz et Bonn, le vignoble de l’Ahr est un véritable défi pour les vignerons. Les pentes escarpées obligent à un travail manuel extrême, digne de l’escalade. Le climat est quant à lui tempéré par le Rhin et les sols de schiste accumulent la chaleur pour assurer une parfaite maturation des raisins.
L’Ahr a connu une tragédie en juillet 2021, lorsqu’une violente crue a dévasté la vallée, détruisant caves, machines et stocks de vin.
Caractéristiques principales :
Les vignes de Saxe s’étendent principalement autour de Dresde et de Meißen, de part et d’autre de l’Elbe, au 51e parallèle nord, une latitude exceptionnelle pour la viticulture. Malgré cette position septentrionale, le vin y est cultivé depuis plus de 800 ans. La viticulture saxonne est étroitement liée au fleuve Elbe, dont les pentes abruptes sont terrassées avec des murs de pierres sèches pour maximiser l’ensoleillement et la rétention de chaleur.
Meißen, connue pour sa porcelaine, est considérée comme le berceau du vignoble saxon. C’est ici que se tient le plus grand Weinfest (fête du vin) de la région. Le vin de Saxe est produit en très petites quantités et consommé principalement sur place. Il est difficile à trouver ailleurs qu’en Straußwirtschaften (tavernes traditionnelles), restaurants gastronomiques et vinothèques locales.
Caractéristiques principales :
C’est l’ancienne route romaine qui la traverse (Strata Montana, littéralement route des montagnes) qui a donné son nom à la Hessische Bergstraße. La région devient indépendante du Rheingau en 1971.
Nichée au pied de l’Odenwald, cette région combine vins raffinés et cuisine du terroir, où l’on déguste souvent un Bergsträßer Riesling avec du gibier ou de la truite locale. Les villages typiques comme Heppenheim et Bensheim comprennent de superbes centres historiques avec maisons à colombages.
Située dans le land de Hesse, au sud et à l’est de Darmstadt, la Hessische Bergstraße bénéficie d’un microclimat précoce et ensoleillé, où le printemps arrive plus tôt que partout ailleurs en Allemagne. Dès mars et avril, les amandiers, cerisiers et magnolias sont en fleurs, ce qui donne à cette région un petit côté méditerranéen.
Caractéristiques principales :
Le Mittelrhein est un vignoble très éparse qui s’étend sur plus de 100 kilomètres le long du Rhin, de Bingen à Bonn, et qui compte 111 parcelles. Il est célèbre pour son paysage spectaculaire avec ses vignobles escarpés, ses châteaux médiévaux perchés sur les collines et ses villages typiques bordant le fleuve. Le travail de la vigne y est particulièrement difficile, mais l’exposition au soleil est idéale. On y trouve certains des vins les plus élégants d’Allemagne, ni plus ni moins.
Le cœur de la région, l’Obere Mittelrheintal, a été reconnu patrimoine mondial de l’UNESCO en 2002. Le vignoble de Bopparder Hamm offre probablement le panorama le plus exceptionnel de la région. Si vous êtes de passage dans la région en avril, ne manquez pas le Mittelrheinischer Weinfrühling qui met à l’honneur le nouveau millésime.
Caractéristiques principales :
On trouve également en Allemagne quelques petites zones viticoles et microvignobles, comme par exemple :
Si l’on devait classer les systèmes d’appellation par leur originalité, l’Allemagne arriverait en tête. Contrairement aux autres grandes nations viticoles, où le terroir est roi comme en France (avec ses AOC) ou en Italie (avec ses DOCG), le vin allemand est classé avant tout selon la maturité du raisin et sa teneur en sucre naturel.
Le système de classification allemand distingue 4 grands groupes :
Catégorie | Description | Équivalent en France |
---|---|---|
Deutscher Tafelwein | Vin de table simple, souvent mélangé à d’autres vins européens. | Vin Sans Indication Géographique (VSIG) |
Landwein | Vin supérieur au Tafelwein, mais sans grande valeur qualitative. Issu d’une des 18 régions habilitées. | Indication Géographique Protégée (IGP) |
Qualitätswein bestimmter Anbaugebiete (QbA) | Vin de qualité supérieure, chaptalisé (ajout de sucre autorisé), issu d’une des 13 régions viticoles allemandes. | Appellation d'Origine Protégée(AOP) |
Qualitätswein mit Prädikat (QmP) | La catégorie la plus prestigieuse : les vins sont non chaptalisés et classés selon leur teneur naturelle en sucre. | Appellation d'Origine Protégée(AOP) |
Plutôt que de parler de terroir ou de cépages (même si ceux-ci jouent un rôle clé), les Allemands mesurent la qualité du vin en degrés Oechslé. Celui-ci mesure la densité du moût de raisin, indiquant ainsi sa teneur en sucre naturel. Plus ce chiffre est élevé, plus le vin sera riche, concentré et apte au vieillissement. Voici quelques points de repères :
Le sommet de la hiérarchie des vins allemands, les QmP (ou Prädikatswein) sont ensuite classés en 6 niveaux selon la maturité du raisin et sa richesse en sucre.
Prädikat (Niveau de Qualité) | Caractéristiques | Teneur en sucre (Oechslé) | Alcool Potentiel (% vol.) | Styles et Accords Mets-Vins |
---|---|---|---|---|
Kabinett | Léger, sec à demi-sec, frais et minéral | 80-85° Oechslé | 8,6 - 11,4 % | Parfait avec fruits de mer, poissons grillés, cuisine légère |
Spätlese | Plus mûr et corsé, peut être sec (trocken) ou demi-sec | 85-95° Oechslé | 10 - 13 % | Idéal avec cuisine asiatique, fromages affinés, volailles en sauce |
Auslese | Sélection de grappes bien mûres, légèrement sucré à moelleux | 100-120° Oechslé | 11,1 - 14,5 % | Excellent avec plats épicés, desserts fruités, cuisine exotique |
Beerenauslese (BA) | Raisins botrytisés, vin très doux, liquoreux | 120-150° Oechslé | 15,3 - 18,1 % | Magnifique avec foie gras, desserts aux fruits exotiques, pâtisseries fines |
Eiswein | Vin de glace, raisins gelés sur pied, acidité intense et sucre élevé | 150° Oechslé et plus | 15,3 - 18,1 % | Sublime avec fromages persillés, desserts aux agrumes, chocolat blanc |
Trockenbeerenauslese (TBA) | Le plus rare et intense, grains passerillés sur cep, richesse extrême | 150-180° Oechslé | 21,5 - 22,1 % | À savourer seul ou avec desserts raffinés |
Le Verband Deutscher Prädikatsweingüter (VDP), francisé en union des Viticulteurs De Prestige par leurs équipes marketing, est une association de 200 des meilleurs vignerons allemands engagés dans une production d'exception. Fondé en 1910, le VDP propose des critères plus stricts que la législation allemande officielle. Cette nouvelle classification est officiellement en vigueur depuis le millésime 2012.
Contrairement au système officiel allemand basé sur le degré de sucre des raisins, le VDP met l’accent sur la provenance des raisins et la qualité des terroirs. Seuls les meilleurs vignobles, à l'expression unique du sol et du climat, peuvent être classés dans cette hiérarchie. On retrouve ici la volonté de se démarquer, mais aussi d’être plus lisible pour les autres consommateurs européens, à la manière des IGP et AOP.
On reconnaîtra ces bouteilles à leur capsule avec un aigle orné d’une grappe de raisins.
Niveau VDP | Description | Exigences et Particularités |
---|---|---|
VDP Gutswein (Vin du Domaine) | Niveau d’entrée de gamme des vignerons VDP. | Issu des vignes du domaine, avec des critères plus exigeants que les Qualitätswein standards. |
VDP Ortswein (Vin de Village) | Vins issus des meilleurs terroirs d’une commune, offrant une identité marquée. | Cépages typiques de la région, rendements limités, sols spécifiques, qualité supérieure aux Gutswein. |
VDP Erste Lage® (Premier Cru) | Vins de première qualité, produits sur des terroirs d’exception reconnus historiquement. | Rendements encore plus faibles, seuls certains cépages adaptés sont autorisés. |
VDP.Grosse Lage® (Grand Cru) | L'élite des vignobles allemands, produisant des vins à grand potentiel de garde. | Production ultra-limitée, uniquement les cépages nobles (Riesling, Pinot Noir…), vinification rigoureuse. Le vin sec issu de ces vignobles est appelé VDP Grosses Gewächs®. |
Réputée pour ses vins blancs d’exception, l’Allemagne compte à peu près 140 cépages cultivés, dont une trentaine ayant une véritable importance commerciale.
L’Allemagne est un pays de grands vins blancs, avec plus de 65 % de sa production consacrée à cette catégorie. Le Riesling est sans conteste le joyau des cépages blancs allemands. Il peut donner des vins secs, tendus et vifs, mais aussi des liquoreux somptueux avec une richesse aromatique hors du commun. Quant aux Pinots (Blanc et Gris), ils apportent plus de rondeur et sont parfaits pour accompagner des plats plus consistants. Les principaux cépages plantés sont les suivants :
Cépage Blanc | Caractéristiques | Régions principales |
---|---|---|
Riesling | Sec, demi-sec ou liquoreux, grande acidité, arômes d'agrumes, pêche, minéralité | Moselle, Rheingau, Palatinat |
Müller-Thurgau | Moins acide que le Riesling, notes florales et fruitées, léger | Baden, Franconie, Hesse Rhénane |
Graubürgunder | Structuré, plus rond, arômes de poire, noisette, miel | Palatinat, Rheinhessen, Baden |
Weißbürgunder | Frais, élégant, légèrement floral, notes de pomme verte, amande | Baden, Franconie, Palatinat |
Silvaner | Discret, minéral, notes de foin, pommes, amandes | Franconie, Rheinhessen |
Gewürztraminer | Très aromatique, notes de litchi, rose, épices, légèrement sucré | Alsace (frontalière), Palatinat |
Chardonnay | Rond, boisé ou minéral selon la vinification, notes de fruits exotiques | Baden, Pfalz |
Si l’Allemagne est un pays de vins blancs, sa production de vins rouges n’est pas à négliger. Elle représente environ 33 % de l’encépagement, avec une montée en puissance du Spätburgunder (Pinot Noir). Il donne des vins élégants, souvent comparés aux Bourgognes, avec une belle complexité et un vieillissement harmonieux. Le Dornfelder, plus récent, apporte de la couleur et du fruit, tandis que le Lemberger (Blaufränkisch) impressionne souvent par sa structure tannique et sa capacité à vieillir.
Cépage Rouge | Caractéristiques | Régions principales |
---|---|---|
Spätburgunder | Élégant, fruits rouges, épices, peut être boisé | Baden, Ahr, Palatinat, Franconie |
Dornfelder | Structuré, intense, fruits noirs, tannins modérés | Palatinat, Hesse Rhénane |
Blauer Portugieser | Léger, fruité, souple, parfait pour un vin facile à boire | Rheinhessen, Pfalz, Wurtemberg |
Lemberger | Tannique, épicé, fruits noirs, potentiel de garde | Wurtemberg |
Regent | Moderne, fruité, résistant aux maladies | Diverses régions |
Trollinger | Léger, vif, arômes de fruit rouge | Wurtemberg |
Malgré la proximité géographique avec la Belgique, je suis encore bien loin d’avoir découvert tous les vins et tous les domaines viticoles allemands. Quel plaisir de prendre le temps d’explorer ce pays !Vins blancs secs, moelleux, liquoreux, vins de glace, vins rouges, vins rosés, vin mousseux brut… Il y en a pour tous les palais et chacun·e y trouvera une cuvée à son goût.
Je vous propose d’ores et déjà une magnifique sélection de bouteilles très qualitative, à un excellent rapport qualité / prix pour débuter, avec certains des meilleurs domaines du pays comme :
Vous trouverez tous les détails (sol, cépage, millésime, vinification…) sur mes vins allemands dans leurs fiches techniques. N’hésitez pas à me demander davantage de conseil directement grâce à l’onglet Messenger en bas à droite de votre écran. Livraison des bouteilles de vins du monde en caisses renforcées pour une sécurité optimale.
Les premières preuves archéologiques de la présence de la vigne en Autriche remontent à l’Âge du Bronze, soit environ aux 10e et 9e siècles av. J.-C. Des découvertes de pépins de raisin fossilisés ont été faites dans la région du Traisental et dans le village de Stillfried an der March, confirmant l’existence de la vigne sauvage (Vitis vinifera silvestris).
Vers 700 av. J.-C., les Celtes et probablement les Illyriens commencent à cultiver la vigne de manière rudimentaire. La viticulture n’a alors rien de commun avec les méthodes raffinées des époques ultérieures : les ceps sont cultivés sans tuteur et la fermentation du moût se fait dans des jarres en terre cuite. La présence de ces techniques prouve que la consommation de vin était déjà intégrée aux rituels et à la vie sociale.
Avec l’invasion romaine de la région du Noricum (l’actuelle Autriche) au 1er siècle av. J.-C., la viticulture connaît une transformation radicale. Les Romains implantent une viticulture organisée et intensive, notamment dans les zones de Carnuntum, du Neusiedler See, du Südburgenland et de la Südsteiermark.
L’empereur Marcus Aurelius Probus (276-282 apr. J.-C.) joue un rôle clé dans le développement du vignoble autrichien. En 278, il lève l’interdiction de la viticulture imposée en 92 par Domitien au nord des Alpes pour protéger la production de l’Italie et oblige ses légions à planter de la vigne dans le Pannonique (l’actuel Burgenland). Cette expansion marque l’essor des premières véritables exploitations viticoles autrichiennes.
En 482, l’historien romain Eugippius fait mention des vignobles autrichiens dans la biographie de Saint-Séverin, confirmant ainsi leur présence établie dans la région de Mautern (près de Krems).
L’effondrement de l’Empire romain en 488 entraîne un abandon des vignobles sous l’effet des incursions des peuples germaniques venus de l’est. La viticulture disparaît presque complètement jusqu’à l’intervention des Francs au 8e siècle. En 795, Charlemagne, dans son édit Capitulare de Villis, impose un cadastre viticole dans tout son empire, sélectionne les cépages les plus adaptés et réglemente la production. Sous son influence, le vin devient un élément central de la culture chrétienne en Autriche.
Les Cisterciens, les Bénédictins et les monastères bavarois (comme Heiligenkreuz, Niederaltaich, Passau) jouent un rôle moteur dans la restauration du vignoble. C’est à cette époque que naissent les terrasses viticoles de la Wachau, qui existent encore aujourd’hui.
Avec l’essor de la maison des Babenberg, maison noble d'origine franconienne qui a gouverné le margraviat d'Autriche, la viticulture prend un essor commercial. En 1170, la cour ducale est transférée à Vienne, ce qui favorise le développement du vin dans la capitale.
En 1327, les premières caves viennoises voient le jour, comme le Seitzerkeller. L’élite locale commence à investir dans des vignobles. En 1359, le duc Rudolf IV instaure une taxe sur le vin ("Ungeld") de 10 %, une des premières réglementations économiques du vin autrichien.
Les 15e et 16e siècles marquent l’apogée du vignoble autrichien. Les vignobles couvrent des zones aussi éloignées que Salzbourg, la Carinthie, le Tyrol et le Vorarlberg. On estime que la surface viticole de l’époque était trois fois supérieure à celle d’aujourd’hui.
En 1524, les vignerons de Rust obtiennent une reconnaissance officielle de leurs vins, premier exemple d’appellation protégée en Autriche. En 1526, la famille Esterházy produit le premier vin liquoreux répertorié d’Autriche, le Lutherwein.
Le 17e siècle est une période de crise :
Il faut attendre le 18e siècle, sous Marie-Thérèse et Joseph II, pour que des réformes modernisent la viticulture. En 1784, Joseph II signe un décret permettant aux vignerons de vendre leur vin directement au public : les Heurigen(auberges traditionnelles) voient le jour.
Le 19e siècle marque une volonté croissante de rationaliser et d’améliorer la production de vin. En 1860, le Freiherr von Babo fonde à Klosterneuburg la première école de viticulture au monde, la Wein- und Obstbauschule (École de viticulture et d’arboriculture). Cet institut de recherche servira de modèle à d’autres écoles viticoles en Europe, et est à ce jour le plus ancien centre encore en activité. L’émergence de nouvelles pratiques comme l’élagage rationnel et l’adaptation des cépages au climat autrichien permet une amélioration notable du rendement et de la qualité des vins.
À partir de 1850, l’apparition de l’oïdium fragilise les vignobles, ce qui entraîne l’adoption de traitements au soufre. Quelques décennies plus tard, en 1872, c’est l’infestation par la reine des catastrophes viticoles : la phylloxéra, un puceron ravageur venu des États-Unis. En 1878, le mildiou apparaît à son tour.
La destruction progressive des vignes impose une restructuration totale du vignoble autrichien. Deux solutions sont mises en œuvre : le greffage sur porte-greffes américains résistants et la sélection de cépages plus résistantscomme le Blaufränkisch.
En 1907, le premier Weingesetz (loi sur le vin) est promulgué. Il interdit la production de Kunstwein (vin artificiel), réglemente les traitements du vin et impose des normes de qualité strictes pour lutter contre la fraude. Cette période voit aussi l’essor du Blauer Zweigelt, un cépage rouge aujourd’hui emblématique de l’Autriche. Il est créé en 1922 par Friedrich Zweigelt, qui croise le Saint-Laurent et le Blaufränkisch pour donner un vin fruité et structuré.
Après la chute de l’Empire Austro-Hongrois en 1918, l’Autriche devient une petite république et son vignoble et drastiquement réduit. La surface plantée passe de 48 000 hectares avant la Première Guerre mondiale à 30 000 hectares dans les années 1930. L’industrie du vin est alors en crise :
En 1936, une nouvelle loi interdit l’extension des vignobles et restreint la plantation de cépages hybrides jugés de trop faible qualité. Comme partout en Europe, la viticulture autrichienne subit un coup dur pendant la guerre. Les vignobles sont négligés, les exportations s’effondrent, et les jeunes vignerons sont envoyés au front. Après 1945, l’Autriche est dans une situation précaire et le vin devient un produit de consommation locale bon marché plutôt qu’un secteur économique structuré.
Dans les années 1950, le vigneron Lenz Moser introduit un système de haute culture de la vigne, permettant une mécanisation accrue et une augmentation des rendements. Ce système, encore utilisé aujourd’hui, favorise l’aération des grappes et réduit l’impact des maladies cryptogamiques.
Le plus grand scandale de l’histoire du vin autrichien éclate en 1985 : plusieurs producteurs sont pris en flagrant délit d’ajout de diéthylène glycol (un antigel) pour donner un aspect plus sucré et rond à leurs vins. Les conséquences logiques sont catastrophiques :
À la suite du scandale, l’Autriche adopte l’un des systèmes de contrôle les plus stricts d’Europe. Dès 1986, un nouveau Weingesetz est voté, imposant :
En 1991, la Weinakademie Österreich est fondée, devenant une institution internationale de formation pour les professionnels du vin. Avec l’adhésion à l’Union Européenne en 1995, l’Autriche intègre un marché plus vaste et bénéficie de subventions pour la modernisation de ses exploitations.
Depuis les années 2000, l’Autriche est redevenue une référence internationale grâce à des réformes ambitieuses. Le système DAC (Districtus Austriae Controllatus) de 2001, inspiré des AOC françaises, garantit l’origine et le style des vins régionaux. Le premier DAC est créé en 2003 avec le Weinviertel DAC, dédié au Grüner Veltliner.
On note l’explosion du Grüner Veltliner et du Blaufränkisch, qui s’imposent comme des références dans le monde entier.On voit aussi la montée en puissance des vins bio et biodynamiques, avec un taux parmi les plus élevés d’Europe. En 2014, un Riesling Vinothek 1995 du Nikolaihof devient le premier vin autrichien à recevoir 100 points Parker.
L’Autriche consolide sa place sur la scène viticole mondiale avec l’introduction d’un système de classification des Sekts (vins effervescents) en 2016 et l’élargissement du réseau DAC à des régions comme la Wachau et la Thermenregion en 2023. Aujourd’hui, l’Autriche exporte ses vins vers plus de 100 pays, avec une demande croissante pour les vins de terroir et les cuvées haut de gamme à des prix très raisonnables, souvent entre 10 et 25 €.
Pour beaucoup de consommateurs français·es ou belges, l’Autriche demeure un pays viticole assez lointain, peu représenté dans nos magasins. Pourtant, la culture du vin y est très forte et comme je vous le disais plus haut, le savoir-faire technique autrichien n’a absolument rien à envier à celui des Français, des Italiens ou des Espagnols. Pour rappel, le plus ancien institut du vin du monde est la Wein- und Obstbauschule, toujours en activité.
Loin de la production de masse, l’Autriche mise sur l’excellence. Grâce à son système d’appellations DAC strict, le pays tire son épingle du jeu au niveau de l’export, vers les États-Unis, le Japon, la Chine et la Scandinavie en tête, où la fraîcheur et l’équilibre des vins séduisent les amateurs exigeants.
Et s’il fallait résumer, cette excellence tient en 7 points :
Élément | Description |
---|---|
1. Un climat incomparable | Située entre climat atlantique humide et continental sec, l’Autriche bénéficie de forts écarts de température entre le jour et la nuit, ce qui favorise des vins à l’acidité vibrante, aromatiques et longs en bouche. |
2. Des terroirs spécifiques | Une mosaïque de sols : terrasses cristallines de Wachau, sols calcaires du Burgenland, volcaniques du Kamptal, lœss massifs. |
3. Des cépages autochtones | L’Autriche brille par ses variétés autochtones : - Grüner Veltliner : vif, épicé, idéal pour la gastronomie. - Blaufränkisch : rouge noble, structuré et élégant. - Zweigelt : souple, fruité, facile à boire. |
4. Une longue culture | Une histoire viticole qui remonte aux Celtes et aux Illyriens. |
5. Une viticulture engagée | L’Autriche est un leader en viticulture biologique et durable : - 27% des vignobles en bio (taux record en Europe). - 15% en biodynamie (labels Demeter, Respekt BIODYN). - 20% certifiés Nachhaltig Austria (viticulture durable). |
6. Un rapport qualité-prix exceptionnel | Majoritairement des domaines familiaux artisanaux, sans industrialisation. Dans la gamme 10-20€, des vins de très haute qualité, souvent supérieurs à leurs équivalents internationaux. Les Grüner Veltliner haut de gamme rivalisent avec les grands Bourgognes blancs pour une fraction du prix. |
7. Des vins taillés pour la gastronomiques | Grâce à leur fraîcheur et équilibre, les vins autrichiens sont parfaits en accords mets-vins : - Grüner Veltliner : idéal avec cuisine asiatique, fruits de mer, schnitzel. - Blaufränkisch et Zweigelt : parfaits pour viandes grillées, plats mijotés. - Vins doux du Neusiedlersee : subliment les desserts, comparables aux Sauternes. |
Le vignoble autrichien se situe globalement entre les 47° et 49° parallèles, soit au niveau de la Bourgogne et de la Champagne. Il est influencé par les courants d’air chaud provenant de la Méditerranée au sud et des courants d’air froid venant de l’est. Le pays compte environ 44 200 hectares de vignes (autour de la 30e place mondiale), exploités par près de 6 000 acteurs, caves coopératives et domaines indépendants (le Weingut).
L’Autriche se positionne en revanche à l’avant-garde du vin biologique et biodynamique en Europe :
Type de vin | Description & caractéristiques | Exemples notables |
---|---|---|
1. Vins effervescents (Sekt, Schaumwein) & perlants(Perlweine) | Inclut les Pet Nat, les Sekt issus de la méthode Charmat et autres vins perlants. Léger, frais, idéal pour l’apéritif. | - Pet Nat autrichiens - Sekt Austria classique |
2. Sekt (Méthode Traditionnelle) (Schaumwein und Sekt hergestellt mit Traditioneller Methode) | Bulles élaborées selon la méthode champenoise. Versions Réserve et Grande Réserve avec élevage long sur lies. | - Sekt Austria Reserve - Grosse Reserve Brut |
3. Blancs classiques et frais (Weißweine klassisch frisch) | Vins légers et vifs, parfaits pour une consommation immédiate. Inclut les Steinfeder et les DAC frais. | - Weinviertel DAC (Grüner Veltliner) - Südsteiermark DAC (Sauvignon Blanc) |
4. Grands blancs de garde (Große Weißweine mit Reifepotenzial) | Vins blancs complexes issus de grands terroirs et de vendanges tardives. Minéralité marquée, potentiel de garde important. | - Grüner Veltliner Smaragd (Wachau) - Riesling Ried (Kamptal, Kremstal) |
5. Rosés secs (Roséweine) | Des rosés frais et fruités, souvent issus de Zweigelt ou Blaufränkisch. Style sec, élégant, idéal pour l’été. | - Schilcher Rosé (Blauer Wildbacher) - Rosé de Zweigelt |
6. Rouges fruités & légers (Fruchtige Rotweine) | Des rouges accessibles, souples, avec une belle expression du fruit. Vins gourmands, parfaits pour une consommation jeune. | - Neusiedlersee DAC (Zweigelt) - Carnuntum DAC (Blaufränkisch, Zweigelt) |
7. Grands rouges de garde (Große Rotweine mit Reifepotenzial) | Rouges puissants, issus des meilleurs terroirs et vieillis en fût. Équilibre entre structure et élégance. | - Blaufränkisch de terroir (Mittelburgenland DAC) - Cuvées haut de gamme (St. Laurent, Merlot, Cabernet Sauvignon) |
8. Vins alternatifs (Alternativweine) | Expérimentations modernes, souvent non filtrées, avec macération prolongée sur peaux. | - Vin orange à base de Grüner Veltliner - Vin nature sans soufre ajouté |
9. Blancs moelleux fruités (Weißweine fruchtsüß) | Blancs doux avec sucre résiduel, parfaits pour des accords avec des fromages ou des desserts légers. | - Neusiedlersee DAC fruité - Spätlese & Auslese en Riesling |
10. Vins liquoreux et botrytisés (Edelsüße Weine) | Grands vins doux issus de raisins atteints de pourriture noble. Richesse aromatique, équilibre sucre-acidité exceptionnel. | - Ruster Ausbruch DAC - Neusiedlersee DAC Reserve (Welschriesling botrytisé) |
Il faut bien le reconnaître, le système de classification autrichien est assez complexe puisqu’il s’agit d’une combinaison des systèmes allemand et européen, avec les spécificités autrichiennes. Je vais essayer de vous décrire tout cela sous forme d’entonnoir. Accrochez-vous !
Commençons avec la classification générale, proche du système français ou italien :
Catégorie | Description | Équivalent en France |
---|---|---|
Wein ohne geographische Angabe | Vin de table simple, pouvant avoir la mention « Bergwein » (vignoble en pente d'une déclivité supérieure à 26 %) ou « Heuriger » (auberge, avec millésime) | Vin Sans Indication Géographique (VSIG) |
Österreichischer Sekt ohne geographische Angabe | Vin mousseux de qualité autrichien sans indication géographique élaboré exclusivement à partir des 40 cépages autorisés en Autriche pour la production de vin de qualité. | Vin Sans Indication Géographique (VSIG) |
Landwein | Vin issu à 100 % d’une des 3 régions : Weinland, Steirerland ou Bergland. | Indication Géographique Protégée (IGP) |
Qualitätswein | Vins autrichiens avec origine protégée (g.U. - geschützte Ursprungsbezeichnung) où l’on retrouve le système allemand (Kabinett, Prädikatswein, Spätlese, Eiswein…) et les DAC avec leurs sous-catégories (Gebietswein, Ortswein, Riedenwein) | Appellation d'Origine Protégée (AOP) |
Österreichischer Sekt | Vins mousseux autrichiens avec origine protégée (g.U. - geschützte Ursprungsbezeichnung) : Sekt Austria, Sekt Austria Reserve, Sekt Austria Große Reserve | Appellation d'Origine Protégée (AOP) |
Pour comprendre la suite, il faut d’abord prendre le temps d’expliquer ce qu’est le °KMW. C’est l’unité utilisée en Autriche pour mesurer la teneur en sucre du moût de raisin. Il est l’équivalent autrichien du degré Brix (°Bx) utilisé aux États-Unis ou du degré Oechslé (°Oe) en Allemagne et en Suisse, qui exprime la densité du moût par rapport à celle de l’eau. Pour résumer sur le °KMW :
°KMW | °Oe (Oechslé) | Teneur en alcool potentiel (%) |
---|---|---|
10 °KMW | 50 °Oe | 6 % vol. |
15 °KMW | 75 °Oe | 9 % vol. |
19 °KMW | 94,2 °Oe | 11,5 % vol. |
25 °KMW | 127,3 °Oe | 15 % vol. |
30 °KMW | 156 °Oe | 18 % vol. |
Poursuivons notre exploration de l’entonnoir. Nous sommes maintenant dans les Qualitätswein, l’équivalent des AOP. On trouve par ordre :
Type de Qualitätswein | Description | Exigences principales | Exemples |
---|---|---|---|
Kabinettweins | Vin de qualité exprimant le terroir avec un équilibre naturel |
- Min. 17 °KMW - max. 9 g/l sucre résiduel - max. 12,9 % vol. alcool - interdiction de chaptalisation |
Kabinett blanc, Kabinett rouge |
DAC (Districtus Austriae Controllatus) | |
Vin régional équivalent aux AOC françaises, divisé en 3 groupes : - Gebietswein → Vin régional - Ortswein → Vin communal - Riedenwein → Vin de parcelle (Lagenwein) |
- Respect du cahier des charges strict |
- Gebietswein : Wachau DAC - Ortswein → Südsteiermark DAC Kitzeck-Sausal - Riedenwein → Kamptal DAC Ried Zöbinger Heiligenstein |
Prädikatswein |
Vin de qualité supérieur avec mentions spéciales, souvent liquoreux et hautement sucré. |
- Taux de sucre plus élevé - Interdiction de chaptalisation - Classifications par niveau de maturité |
Spätlese, Auslese, Beerenauslese, Trockenbeerenauslese, Eiswein, Strohwein |
Terminons notre entonnoir avec les Prädikatswein, des Qualitätswein qui bénéficiant d’un niveau de maturité et de sucre plus élevé.
Catégorie | Description | Minimum de sucre (°KMW) | Date de mise en marché |
---|---|---|---|
Spätlese | Vendange tardive avec des raisins bien mûrs | 19 °KMW | Après le 1er janvier suivant la récolte |
Auslese | Sélection de raisins mûrs et sains, écartant les baies vertes ou abîmées | 21 °KMW | Après le 1er janvier suivant la récolte |
Beerenauslese | Sélection de raisins surmûris, souvent atteints de pourriture noble (Botrytis) | 25 °KMW | Après le 1er avril suivant la récolte |
Eiswein | Vin issu de raisins vendangés et pressés congelés | 25 °KMW | Après le 1er avril suivant la récolte |
Strohwein/Schilfwein | Raisins séchés sur paille ou roseaux avant pressurage | 25 °KMW | Après le 1er avril suivant la récolte |
Trockenbeerenauslese | Sélection stricte de raisins botrytisés et déshydratés | 30 °KMW | Après le 1er avril suivant la récolte |
On note depuis 2016 une montée en puissance des « Riedenwein » (lieux-dits spécifiques). Il s’agit de vins issus de parcelles précises qui doivent mentionner le terme « Ried » avant le nom du lieu-dit, comme par exemple : « Ried Heiligenstein » pour un Riesling de Kamptal.
Et depuis 2023, l’Autriche a instauré un système de classification nationale des terroirs, un pas de plus vers un système officiel de classification des Grands Crus. Celui-ci possède deux niveaux Erste Lage (Premier Cru) et Große Lage (Grand Cru).
J’en profite également pour vous donner quelques clés de lecture des étiquettes :
À limage des appellations, le paysage des zones viticoles peut paraître assez complexe à première vue. Je vous propose une synthèse sous forme de tableau, mais vous pouvez aussi mieux visualiser chaque appellation dans le fonds de cartes du site Österreich Wein :
4 Weinbauregionen (Régions viticoles autrichiennes) | 9 Generischen Gebieten (Sous-régions) | 18 DAC (AOP) |
---|---|---|
Weinland (Nord-Est, cœur battant) | Niederösterreich - 27 074 ha | Weinviertel DAC (2002) (13 911 ha) |
Kamptal DAC (2008) (3 574 ha) | ||
Wagram DAC (2021) (2 459 ha) | ||
Kremstal DAC (2007) (2 252 ha) | ||
Thermenregion DAC (2023) (1 872 ha) | ||
Wachau DAC (2020) (1 323 ha) | ||
Traisental DAC (2006) (848 ha) | ||
Carnuntum DAC (2019) (832 ha) | ||
Burgenland - 11 772 ha | Neusiedlersee DAC (2011) (6 110 ha) | |
Leithaberg DAC (2009) (2 875 ha) | ||
Mittelburgenland DAC (2005) (2 035 ha) | ||
Eisenberg DAC (2009) (511 ha) | ||
Rosalia DAC (2017) (241 ha) | ||
Ruster Ausbruch DAC (2017) (uniquement la ville de Rust) | ||
Steirerland (Sud-Est, Styrie) | Steiermark - 5 086 ha | Südsteiermark DAC (2018) (2 788 ha) |
Vulkanland Steiermark DAC (2018) (1 657 ha) | ||
Weststeiermark DAC (2018) (641 ha) | ||
Bergland (moitié ouest de l'Autriche) | Kärnten - 123 ha | (Pas de DAC défini) |
Oberösterreich - 78 ha | (Pas de DAC défini) | |
Tirol - 14 ha | (Pas de DAC défini) | |
Vorarlberg - 5 ha | (Pas de DAC défini) | |
Salzburg - 0,06 ha | (Pas de DAC défini) | |
Wien (Vienne, statut spécial) | Wien - 575 ha | Wiener Gemischter Satz DAC (2013) (575 ha) |
En Autriche, 40 cépages entrent dans la production des Qualitätswein : 26 cépages blancs et 14 cépages rouges. Mais le plus intéressant est certainement la forte proportion de cépages locaux. Ces variétés, nées par mutation naturelle ou hybridation locale, sont adaptées aux sols et aux climats spécifiques du pays. Voici les principaux en blanc (B) et en rouge (R) :
On note aussi la proportion importante de PIWI-Sorten (pilzwiderstandsfähige Rebsorten), à savoir des cépages résistants aux maladies, comme par exemple :
Avec 67,9 % de la superficie viticole (30 356 ha), les vins blancs dominent en Autriche. Ce succès s’explique par le climat continental tempéré et les sols variés (loess, schiste, calcaire, granit), idéaux pour la production de blancs expressifs et structurés. Voici les principaux :
Bien que l’Autriche soit surtout connue pour ses blancs, les rouges progressent rapidement, atteignant près de 30 % du vignoble (13 326 ha). Voici les principaux :
Il faut avouer qu’au premier abord, l’Autriche présente un paysage viticole complexe, qui pourrait désarçonner plus d’un·e œnophile. Mais si vous avez lu l’ensemble de cette page, vous disposez normalement de toutes les cartes pour naviguer dans les méandres des appellations et classifications des vins autrichiens. Parce qu’il faut l’avouer, l’effort en vaut la peine.
Vins blancs secs, moelleux, liquoreux, vins de glace, vins rouges, vins rosés, vin mousseux brut… Il y en a pour tous les palais, tous les porte-monnaies et chacun·e y trouvera une cuvée à son goût. Je vous propose d’ores et déjà une magnifique sélection de bouteilles très qualitative, à un excellent rapport qualité / prix pour débuter, avec certains des meilleurs domaines du pays comme :
Vous trouverez toutes les informations (sol, cépage, millésime, vinification…) sur mes vins autrichiens dans leurs fiches techniques. N’hésitez pas à me demander davantage de conseils (idées cadeaux, réassortiment de mon stock…)directement grâce à l’onglet Messenger en bas à droite de votre écran. Expédition des bouteilles de vins du monde en caisses renforcées pour une sécurité optimale.
Bien qu'historiquement, on ne trouve pas de trace de production de vin en Belgique avant le 9e siècle, il y a peu de chance qu'on en produisait auparavant. Le climat avant cette période, et surtout un relief essentiellement forestier, n'étaient pas propices à la culture de la vigne.
Aujourd'hui, les producteurs belges font du vin aux quatre coins du Royaume, du nord-ouest (aux alentours de Courtrai) jusqu’au sud (à Torgny en Gaume). Le climat restant cependant relativement froid et humide, ce sont les cépages blancs qui sont en large majorité produits, représentant plus de 90% de la production.
À partir de 1997, plusieurs appellations d'origine contrôlées (AOC) ont étés créées, quatre néerlandophones, une seule wallonne :
Il existe également plusieurs autres appellations :
Le cépage le plus populaire en vin tranquille ou en mousseux est le Chardonnay, avec des vins secs rappelant le Chablis ou les Côtes de Beaune en fonction du travail du vigneron. Cependant, de nombreux autres cépages sont aussi cultivés. D'un point de vue récompenses, les vins pétillants belges sont souvent bien positionnés dans les concours mondiaux. Certains d'entre eux tiennent la dragée haute à de bons champagnes.
Voisins des Français, les Belges se dirigent naturellement vers les vins d’Outre Quiévrain. Mais ne vous y trompez pas, le plat pays recèle de beaux produits, de vins étonnants. Si les rouges restent encore un peu trop faibles à cause d'un manque de maturité et de degrés, les vins blancs de Belgique quant à eux, ainsi que les vins belges pétillants, tirent leur épingle du jeu et sont sans nul doute des produits à découvrir.
Il existe 5 grandes régions productrices dans le pays :
L’origine vitivinicole de Chypre n’est pas clairement établie. Deux découvertes archéologiques ont toutefois permis d’en savoir davantage sur l’activité viticole au sud de l’île et de montrer que le vin y circulait :
Chypre est étroitement lié à la mythologie grecque dans laquelle le vin a une place essentielle. Cette terre est le berceau légendaire d’Aphrodite. Dionysos est aussi un grand amateur des vins chypriotes. De nombreux auteurs grecs et romains font mention des vins de cette région dans leurs écrits.
L’activité viticole est aussi directement liée à la position stratégique de Chypre en Méditerranée. Carrefour idéal entre l’Orient et l’Occident, l’île chypriote sert de plaque tournante au commerce de l’Antiquité jusqu’à la conquête ottomane de 1571.
Les Anglais récupèrent Chypre en 1878 et relancent la production. La viticulture prospère à nouveau de la Première Guerre mondiale aux années 1950, notamment grâce à la présence des Anglais dans les pays alentours. Les années 1960 connaissent un déclin en matière de qualité (beaucoup de vins en vrac et de surproduction).
Il faut attendre les années 1980 pour voir l’essor de caves indépendantes et de meilleurs vins. Après un important travail en matière de sélection des cépages et des terroirs, Chypre obtient le droit de créer des AOP en 2007 : les OEOP (Oinos Eleghomenis Onomasias Proelefsis).
Le paysage est aujourd’hui dominé par 4 grandes caves coopératives qui génèrent près de 95 % de la production. Toutefois, une partie des vignerons de l’île ont étudié dans les meilleures universités du monde pour le vin (UC Davis (USA), Adélaïde (Australie)…) et ont acquis de l’expérience auprès de vignobles hautement renommés.
Chypre étant une île, le pays a échappé aux catastrophes engendrées par le phylloxera. La majeure partie des cépages sont donc francs de pied, sans porte-greffe américain. Par précaution, les vignerons emploient désormais souvent le greffage pour leurs nouvelles plantations.
L’île se divise en 2 grandes zones, l’une au sol principalement calcaire (sud-ouest), l’autre au sol volcanique (moitié nord de l’île). Le passé volcanique de Chypre a entraîné la formation de chaînes de montagnes imposantes. La majorité des vignes sont plantées entre 250 et 1500 mètres d’altitude, ce qui en fait l’un des vignobles parmi les plus hauts d’Europe.
Le climat méditerranéen avec des étés chauds et secs ainsi que des hivers doux favorisent l’agriculture bio, même sans certification. Avec 340 jours d’ensoleillement par an, la végétation ne manque pas de lumière pour booster la photosynthèse.
Le vignoble de Chypre compte une grosse soixantaine de domaines qui se répartissent près de 10 000 hectares de vignes. La production annuelle moyenne de l’île avoisine les 18 000 tonnes de raisins, soit environ 135 000 hL. Depuis son adhésion à l’Union européenne, Chypre bénéficie de plusieurs millions d’euros par an pour moderniser son vignoble, les caves et l’œnotourisme. 7 grandes routes des vins existent dans la partie grecque de l’île.
Depuis son entrée dans l’UE, Chypre applique la politique viticole communautaire comprenant les :
Globalement, la délimitation des IGP correspond à chaque grande région autour des villes principales du pays, à savoir :
Ensuite, il existe 5 AOP ou OEOP, en allant d’ouest en est de Chypre :
L’île de Chypre abrite de nombreux cépages autochtones, dont plusieurs ont été sauvés in extremis et sont actuellement remis à l’honneur. En voici une sélection par ordre d’importance :
Le Mavro (3187 hectares) et le Xynisteri (1946 hectares) représentent près de la moitié du vignoble chypriote. Le Mazuelo espagnol complète le podium (500 hectares). On retrouve évidemment des cépages internationaux comme le Cabernet Sauvignon, le Cabernet Franc, la Syrah, le Mourvèdre, le Chardonnay, le Merlot et le Muscat. La taille en gobelet, qui abrite du soleil et conserve l’humidité, est globalement privilégiée : elle limite le recours à l’irrigation.
Il existe d’autres vignes autochtones plus ou moins identifiées à Chypre. Certains pieds ont largement plus de 100 ans. Mais les lois sur l’héritage des terres et les subventions européennes pour l’arrachage visant à la plantation de cépages internationaux font peser un risque de disparition. La création de cuvées « vieilles vignes » pourrait aider les vignerons à mieux protéger ces vignes et à mieux commercialiser leurs crus indigènes et uniques.
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L’histoire de la viticulture en Croatie est à rapprocher de celle du Monténégro. La culture du raisin est certainement connue de peuples Illyriens. Ce sont les Grecs anciens, via leurs colonies, qui apportent leur savoir-faire en viticulture dans une période située entre les 7e et 5e siècles avant J.-C, notamment du côté des îles (île de Vis, île de Hvar, île de Korčula), au sud de la Dalmatie.
La continuité est assurée par les Romains, qui étendent la culture du raisin dans toute la Dalmatie et jusqu’aux Alpes. Après le déclin de l’empire romain d’Occident, la viticulture est assurée par les congrégations religieuses ainsi que les nobles. Des chartes sont accordées par les seigneurs locaux aux archevêchés, au moins dès le 9e siècle. La fin du Moyen Âge voit apparaître des réglementations statutaires pour protéger les vignobles dans les villes franches.
Au 15e siècle et pendant près de 3 siècles, le territoire de la Croatie est sous l’autorité des Ottomans. Ces derniers conservent le droit aux locaux de produire du vin pour le culte religieux, en échange de taxes. Au 18e siècle, une grande partie de la zone entre sous la domination de l’empire austro-hongrois. La production de vin croate est toutefois freinée avec la préférence des Habsbourg pour les vins italiens et autrichiens.
Mais le phylloxera couve en Europe dès 1874. Les vignerons croates, épargnés jusqu’au tournant du 20e siècle, profitent un temps de la forte demande en vin qui manque en France ou en Allemagne, avant d’être à son tour atteints. La destruction des vignobles amène un exode des familles croates vers les pays du Nouveau Monde.
Après la Seconde Guerre mondiale, sous le système communiste de la Yougoslavie, la production de vin estgérée par de grandes coopératives qui cherchent la quantité plutôt que la qualité. Puis la guerre d'indépendance croate au début des années 1990 voit la destruction de nombreux vignobles et caves familiales.
On observe pourtant à cette époque la promulgation de nouvelles règles concernant le développement de la viticulture, avec le retour de petits producteurs indépendants, qui vont façonner le vignoble que l’on connaît aujourd’hui. L’attention internationale est attirée sur la Croatie à partir de 1996, lorsque des recherches scientifiques prouvent que les superstars Zinfandel (USA) et Primitivo (Italie) sont apparentés au Tribidrag croate.
En 2011, la surface viticole de Croatie comptait 32 000 hectares, 22 000 ha en 2017, 19 600 ha en 2018 et même 18 120 ha en 2021.
La Croatie est divisée en 3 régions viticoles principales :
Celles-ci se situent entre les 42e et 46e parallèles nord.
Cette région dans la partie nord-est du pays, coincée entre la Hongrie, la Serbie et la Bosnie-Herzégovine,constitue 30,5% du vignoble croate. 3 rivières l’encadrent : le Danube, la Drava et la Sava. Elle bénéficie d'un climat continental typique avec des hivers froids et des étés chauds.
Les vignobles sont souvent situés sur des collines douces. Les vignes profitent d'une bonne exposition au soleil et d'une ventilation naturelle. Les sols sont principalement composés de loess et d'argile, parfaits pour les vins blancs secs et doux, ou encore les vins rouges de type Bourgogne (Pinot Noir).
Les sous-régions et leurs sous-sous régions (Vinogorje, littéralement collines de vin) à retenir, sont :
Cette région se trouve à la frontière avec la Hongrie et la Slovénie, tout à l’ouest. Elle est caractérisée par un climat plus frais, avec des hivers très froids, et compte pour 22,2% de la superficie viticole croate.
Les vignobles sont plantés sur des pentes douces, ce qui assure une bonne exposition au soleil des vignes. Les sols sont variés mais incluent souvent de l'argile et du calcaire, propices à la production de vins blancs aromatiques, des vins doux et des vins de glace. On trouve aussi quelques vins rouges typés Bourgogne.
Les sous-régions et leurs sous-sous régions à retenir sont :
La région côtière comprend en réalité 2 grandes zones : l’Istrie et la Dalmatie. Cette région, qui représente47,3% du vignoble croate, bénéficie d'un climat méditerranéen avec des étés chauds et humides et des hivers doux. Les vignobles sont souvent plantés sur des coteaux karstiques ou des pentes abruptes.
Les sols sont principalement calcaires, parfaits pour les cépages autochtones et les rouges méditerranéens, dans un style qui rappelle surtout l’Italie. On trouve aussi des sols rouges argileux riches en fer vers l’Istrie tout à l’ouest.
Les sous-régions et leurs sous-sous régions à retenir sont :
La Croatie compte aujourd’hui entre 18 100 et 20 000 hectares de vigne (2021), dont 1000 hectares en agriculture biologique (2022), répartis entre 1575 domaines viticoles. La Croatie produit principalement des vins issus de cépages blancs (67 %), mais le pays est surtout connu à l’international pour ses vins rouges (32 %), le reste étant produit en rosé (1 %).
Il existe un peu plus de 300 zones viticoles classées dans l’ensemble du pays. Mais la moitié de la production de vin croate en volume est réalisée dans seulement 3 sous-régions : l’Istrie tout à l’ouest, et les comtés d’Osijek-Baranja et de Vukovar-Srijem tout au nord-est.
Voici la répartition de la surface viticole par comté croate (2021) :
Créé en 1996, l'Institut croate de Viticulture et d'Œnologie supervise l'industrie vinicole du pays. Celui-ci a mis en place un système de normes similaire à la réglementation européenne. Les vins croates sont classés par qualité, mention clairement indiquée sur l'étiquette de la bouteille :
Les vins peuvent également être classés selon leur type :
Jusqu’en 2013, il n'existait pas de système d'appellation similaire à celui des autres pays de l’UE. Depuis, on note la création de 19 indications d’origine protégées sur le modèle AOP- IGP + 1 AOP pour le vin aromatisé Samoborski bermet (source Ministère de l’Agriculture croate 2023) :
Le pays compte un nombre impressionnant de cépages autochtones (énumérés plus bas) que les vignerons croates prennent plaisir à remettre au goût du jour. On en compte plus de 130 sur les 200 cépages utilisés, mais seulement une quarantaine d’entre eux sont vinifiés à des fins commerciales.
On trouve également les cépages internationaux classiques :
Vous trouverez dans cette liste des cépages rouges qui ne sont pas spécifiquement originaires du pays. Mais ils sont cultivés en Croatie depuis si longtemps qu'ils font partie intégrante du terroir et y on leur propre appellation :
Idem dans le cas des blancs. On retrouve des cépages non originaires, mais utilisés aussi depuis des siècles et intrinsèquement liés au terroir croate, comme la Maraština, la Malvasia Dubrovačka, le Pušipel, le Muškat Momjanski et la Graševina.
Je constitue petit à petit mon stock de vin croate, et je vais de surprise en surprise. Je dirais, comme la plupart des spécialistes et blogueurs vins, que les meilleures bouteilles, du moins les plus populaires, sont celles issues du cépage Graševina. Surtout parce qu'il est très adaptable et peut être vinifié en sec, en demi-sec ou en doux, avec élevage possible en fût de chêne.
Mais alors que j'explore la Slavonie (domaine Krauthaker), la Dalmatie ou encore l'Istrie (domaine Roxanich), je découvre aussi de superbes bouteilles de vin rouge, que je me ferai une joie de rajouter à mon stock dès que possible. Je peux vous assurer qu’avec les vins croates, vous serez certain·e de surprendre vos amis.
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L’histoire du vin anglais commence bien plus tôt qu’on ne le croit. Ce sont les Romains, en conquérant l’île de Bretagne au 1er siècle après J.-C., qui implantent les premières vignes sur ces terres. Northamptonshire, Lincolnshire, Buckinghamshire… À l’époque, ce qui n’est pas encore la Grande-Bretagne bénéficie d’un climat relativement doux, permettant la culture de cépages rudimentaires. Les vins produits sont souvent sucrés et fruités, fermentés avec du miel pour masquer leur acidité.
À partir du Moyen Âge, les monastères prennent le relais et développent la viticulture, notamment pour le vin de messe. En 1086, le Domesday Book recense plus de 40 vignobles en Angleterre, signe d’une production locale relativement répandue. Pourtant, la consommation de vin en Angleterre dépend déjà en grande partie des importations : sous les Plantagenêts, le commerce du vin avec Bordeaux explose. Pendant des siècles, les Anglais se passionneront pour le claret bordelais, reléguant la production locale à un rôle secondaire.
Sous Henri VIII, au début du 16e siècle, on recense encore 139 vignobles, dont certains dédiés à la cour royale. Mais avec la montée en puissance des importations et les guerres incessantes avec la France, la viticulture anglaise décline progressivement. Un tournant décisif a lieu en 1703 avec le traité de Methuen, qui impose de lourdes taxes sur les vins français et favorise le commerce avec le Portugal et l’Espagne. Le Porto, le Xérès et le Madère deviennent les nouvelles coqueluches des palais anglais.
Le coup de grâce arrive en 1860, lorsque le gouvernement britannique, sous Lord Palmerston, réduit massivement les taxes sur les vins étrangers. La viticulture anglaise, déjà fragile, est complètement écrasée par la concurrence française et espagnole. De plus, les maladies comme le phylloxéra et l’oïdium ravagent les vignes européennes. En Grande-Bretagne, la production locale disparaît presque totalement.
Pendant la Première Guerre mondiale, les vignes laissent place aux cultures vivrières, et la production viticole cesse totalement. Il faut attendre 1936 pour que George Ordish, un passionné, replante des vignes dans le sud de l’Angleterre. À partir des années 1960, quelques vignerons pionniers comme Joy et Trevor Bates (Kent), Norman Cowderoy (Sussex) et Nigel Godden (Somerset) tentent de relancer une production locale, malgré un climat encore capricieux.
La percée décisive vient des années 1970-1980, avec un léger réchauffement climatique et l’influence des vins allemands doux, très populaires à l’époque. Le Liebfraumilch, le Hock, ainsi que les vins blancs sucrés dominent la production naissante. En 1975, on recense 200 hectares de vignes plantées en Angleterre, chiffre qui va croître lentement.
Mais c’est véritablement l’essor des vins effervescents qui va transformer la donne. Dès 1990, les surfaces viticoles atteignent 1000 hectares et les premiers vins mousseux anglais commencent à gagner des prix internationaux.
Depuis les années 2000, le vin anglais est en pleine révolution. Un jalon majeur est atteint en 2004, lorsqu’un panel de dégustation à l’aveugle place plusieurs vins effervescents anglais devant des Champagnes français. Ce succès inattendu provoque une véritable explosion des plantations. En 2023, l’Angleterre compte près de 4 210 hectares de vignes en production (1 215 ha en 2009), soit l’équivalent de la région de Chablis ou de Cahors pour comparer.
Si le vignoble britannique couvre une superficie encore modeste comparée à ses voisins français ou espagnols, il n’en reste pas moins dynamique et ambitieux. L’Angleterre en est le cœur battant, avec ses terroirs crayeux parfaits pour l’élaboration de vins effervescents de prestige, tandis que le Pays de Galles et quelques vignobles expérimentaux du nord viennent compléter le paysage viticole.
L’Angleterre est le fer de lance de la viticulture britannique, avec plus de 1 000 vignobles commerciaux en activité (parfois seulement de la production de raisins) et une superficie plantée en constante expansion, aujourd’hui aux alentours de 3 900 hectares. Les conditions pédoclimatiques, notamment dans le sud-est du pays, sont devenues particulièrement favorables à la vigne grâce aux effets du changement climatique.
Les sols crayeux de certaines régions, notamment dans le Kent, le Sussex et l’Hampshire, sont similaires à ceux de la Champagne, ce qui explique pourquoi l’Angleterre est devenue une référence en matière de vins effervescents haut de gamme. Les principaux cépages cultivés sont le Chardonnay, le Pinot Noir et le Pinot Meunier, utilisés principalement pour la production de sparkling wines de méthode traditionnelle, qui rivalisent désormais avec les plus grands champagnes français.
Outre les effervescents, l’Angleterre produit aussi des vins blancs secs aromatiques, avec des cépages comme le Bacchus, souvent comparé au Sauvignon Blanc pour ses notes herbacées et florales. Les vins rouges restent minoritaires mais se développent dans certaines régions aux étés plus chauds.
Le vignoble anglais se structure autour de 4 régions viticoles principales :
Parmi les meilleurs domaines d’Angleterre, on trouve :
Si l’on associe souvent le Pays de Galles à ses paysages verdoyants, à son histoire celtique et à sa culture brassicole, l’histoire du vin gallois remonte elle aussi au temps des Romains. Le vignoble gallois est petit (environ 70,5 hectares, source 2022) mais dynamique, avec 48 domaines en activité en 2024 et une production d’environ 100 000 bouteilles par an. Grâce à des conditions climatiques tempérées et des cépages adaptés, le Pays de Galles produit principalement des vins blancs vifs et floraux, ainsi que quelques rouges légers et fruités.
Le vignoble gallois se répartit dans 3 zones :
Parmi les meilleurs domaines du Pays de Galles, on trouve :
L’Écosse est un pays à la latitude élevée, où les températures moyennes annuelles oscillent autour de 7 à 10°C, bien en dessous des standards requis pour la viticulture traditionnelle. La pluie y est abondante, et le manque d’ensoleillement complique la maturation des raisins. Les rares tentatives viticoles ont dû faire face à ces contraintes naturelles.
Contrairement à l’Angleterre, où des sols crayeux et un climat tempéré favorisent la culture de la vigne, l’Écosse présente des terroirs moins propices, nécessitant l’utilisation de cépages ultra-résistants et de techniques innovantes. Deux axes expérimentaux ont donc été suivis (mais sans succès sur le long terme) :
Planté en 2012, le petit carré de vignes hybrides résistantes au froid de Christopher Trotter dans le comté de Fife fut le premier vignoble écossais. Cela n’a donné que des résultats mitigés : après plusieurs millésimes difficiles, le vignoble a été abandonné en 2018. Il y aurait actuellement toutefois près de 2 hectares de vignes en Écosse à ce jour (2025) d’après Decanter.
En 2023, la production britannique a atteint 21,6 millions de bouteilles, enregistrant une hausse impressionnante de + 77 % par rapport à 2022 (12,2 millions) ! Ce bond illustre non seulement une meilleure gestion du vignoble, mais aussi l'augmentation des surfaces en production (+74%).
La production de vin de Grande Bretagne se répartit essentiellement entre :
En 2023, plus de 1 030 vignobles (producteurs de raisin) étaient enregistrés à travers le pays, tandis que le nombre de caves vinicoles a atteint 221 unités, contre 209 l’année précédente. La filière emploie aujourd’hui 2 300 personnes à temps plein, en plus des 8 300 travailleurs saisonniers ou à temps partiel.
L’avenir s’annonce prometteur pour la production britannique. Les projections estiment que d’ici 2032, le vignoble atteindra 7 600 hectares, avec une capacité de production oscillant entre 25 et 29 millions de bouteilles par an. Ces chiffres traduisent une volonté forte du secteur de consolider sa place sur le marché européen et international. D’autant plus que l’Angleterre et le Pays de Galles ont également adopté un système d’appellation équivalent aux système européen, avec des :
Si la variabilité des millésimes demeure un facteur à prendre en compte en raison du climat britannique, l’amélioration des techniques de viticulture et l’expérience croissante des vignerons laissent entrevoir un avenir radieux. L’essor du vin britannique n’est plus une tendance éphémère, mais bien une révolution en marche.
Le vignoble britannique repose sur une dizaine de cépages principaux, avec une nette domination des variétés utilisées dans la production de vins effervescents. À eux seuls, le Chardonnay, le Pinot Noir et le Pinot Meunier constituent 70% de l’encépagement. Un sacré air de Champagne !
Rang | Cépage | Surface plantée (ha) | Part de l’encépagement total |
---|---|---|---|
1 | Chardonnay | 1 228 | 31 % |
2 | Pinot Noir | 1 141 | 29 % |
3 | Pinot Meunier | 343 | 9 % |
4 | Bacchus | 298 | 8 % |
5 | Seyval Blanc | 122 | 3 % |
6 | Solaris | 95 | |
7 | Reichensteiner | 72 | |
8 | Pinot Noir Précoce | 66 | |
9 | Rondo | 61 | |
10 | Pinot Gris | 58 |
On peut régulièrement retrouver quelques mousseux anglais au sommet des classements mondiaux. Le revers de la médaille est qu'il existe dès lors une demande très forte sur ces produits, avec des prix qui explosent. Cependant, l’amateur devrait faire le pas de goûter une de ces magnifiques cuvées pour se faire sa propre idée.
Je suis loin d’avoir découvert tous les vins et tous les domaines viticoles anglais. Mais j’ai déjà eu la chance de proposer des vins de Chapel Down (Kent), et j’essaye désormais d’étoffer la gamme de vins anglais dans ma cave en ligne.
Vous trouverez tous les détails (sol, cépage, millésime, vinification…) sur mes vins de Grande Bretagne dans leurs fiches techniques. N’hésitez pas à me demander davantage de conseil directement grâce à l’onglet Messenger en bas à droite de votre écran. Livraison des bouteilles de vins du monde en caisses renforcées pour une sécurité optimale.
La viticulture hongroise trouve ses racines il y a plusieurs milliers d’années, bien avant que les Romains ne la développent de façon structurée. Ce sont probablement les Celtes, établis dans la région entre le Ve et le Ier siècle avant J.-C., qui ont introduit les premiers pieds de vigne. Ces peuples, déjà habitués à cultiver la vigne dans d’autres parties de l’Europe, ont trouvé dans le bassin des Carpates un terrain propice à l’implantation de cette culture. Les bases posées par les Celtes ont préparé le terrain pour l’essor viticole qui allait suivre sous l’Empire romain.
Lorsque les Romains prennent le contrôle de la région au Ier siècle avant J.-C., ils transforment les pratiques viticoles héritées des peuplades celtes de la zone. La province de Pannonie, qui correspond à l’actuelle Hongrie occidentale, devient rapidement un centre de production important grâce à l’organisation et au savoir-faire romains.
L’empereur Marcus Aurelius Probus, né en Pannonie et fils de vigneron, joue un rôle clé dans cette expansion. Sous son règne au IIIe siècle, il ordonne à ses troupes, en temps de paix, de développer la viticulture en asséchant des marais et en plantant intensivement des vignes le long du Danube. Ces efforts structurent durablement la viticulture hongroise et en font une activité essentielle pour l’économie locale.
Après la chute de l’Empire romain, la région connaît une succession d’invasions (Goths, Huns, Vandales, Avars, Slaves, Francs, Magyars, Tartares…) qui ralentissent l’essor de la viticulture. Il faut attendre l’époque de Charlemagne, au VIIIe siècle, pour assister à un renouveau significatif.
Empereur visionnaire et passionné de viticulture, Charlemagne ordonne la sélection des meilleurs cépages de son empire pour les y planter, fait aussi importer les cépages hongrois dans la plaine du Rhin, et introduit des décrets pour améliorer les pratiques vinicoles, et soigner la production : interdiction du foulage aux pieds, conservation du vin dans des outres en peaux…
En Hongrie, la christianisation accélère cette renaissance, notamment après la conversion au catholicisme du Grand-Duc Geza, dont le fils Etienne (futur Saint-Etienne) deviendra le premier roi de Hongrie (1000-1038). Les monastères bénédictins jouent un rôle central en réimplantant la vigne et en transmettant leur savoir-faire viticole. Les abbayes, dotées de grands domaines viticoles, deviennent des centres de production de vin, utilisé pour les célébrations religieuses et pour le commerce.
Les siècles suivants sont marqués par l’arrivée de colons étrangers, qui enrichissent le patrimoine viticole hongrois. Après une période d’invasion mongole (les Tatares), le roi Béla IV (1235-1270) s’emploie à restructurer le pays. Au XIIIe siècle, des vignerons italiens apportent le cépage Furmint, devenu l’emblème des vins de Tokaji. Ce cépage s’adapte parfaitement aux terroirs volcaniques de la région, où il est encore cultivé aujourd’hui.
Au XVe siècle, des réfugiés serbes, fuyant l’avancée ottomane, introduisent le cépage Kadarka. Celui-ci devient une composante essentielle du fameux Bikavér, connu sous le nom de « Sang de Taureau ».
Au XVe siècle, sous le règne de Matthias Corvinus (1440-1490), la Hongrie connaît une période de prospérité marquée par une forte expansion de la viticulture. Matthias Corvinus, roi humaniste et grand amateur de vin, fait de la Hongrie une puissance viticole reconnue en Europe centrale. Les exportations vers des pays voisins, comme la Pologne et la Silésie, se multiplient. Les vins hongrois trouvent également leur place sur les tables de l’aristocratie européenne, ce qui renforce la réputation du pays.
C’est également à cette époque que les vignerons s’organisent en confréries. Ils établissent des critères de qualité pour les vins et fixent des règles strictes concernant leur élaboration. Plusieurs villes comme Sopron, Pozsony, Köszeg ou encore Buda, mettent en place des règlements stricts pour protéger leur production, en empêchant par exemple l'importation et la vente des vins étrangers.
Au XVIe siècle, l’occupation ottomane freine considérablement l’essor de la viticulture hongroise. Bien que les vignobles soient maintenus, ils ne se développent plus. Les cépages rouges gagnent du terrain au détriment des blancs, sous l’influence des pratiques viticoles des populations serbes. La domination ottomane limite également l’exportation des vins hongrois, réduisant leur présence sur les marchés internationaux.
Après la libération de la Hongrie en 1686 et son intégration dans l’Empire austro-hongrois, la situation ne s’améliore que partiellement. Les politiques économiques mises en place par Vienne imposent des taxes élevées et des restrictions sur le commerce des vins hongrois pour privilégier les vins autrichiens. Ces mesures ralentiront la croissance et affecteront lourdement la compétitivité des producteurs locaux jusqu’au XIXe siècle.
Après les invasions turques du XVIe siècle, le Moyen Âge tardif voit l’émergence de règles strictes encadrant la viticulture, en particulier dans la région de Tokaj. Dès 1660, des lois vinicoles précisent les procédures d’élaboration des vins et fixent la date officielle des vendanges (28 octobre). Tokaj devient ainsi l’une des premières régions au monde à bénéficier d’une réglementation organisée, gage de qualité et de réputation.
Ce cadre légal contribue à la renommée des vins hongrois, déjà exportés vers des marchés clés comme la Pologne et l’Europe centrale. Les bases solides posées au Moyen Âge permettent à la Hongrie de s’imposer comme un acteur majeur du vin en Europe dans les siècles suivants.
À partir du XVIIe siècle, la région de Tokaj s’impose comme une référence mondiale pour les vins doux. Le Prince Ferenc Rakoczi Ier joue un rôle essentiel en renforçant la notoriété des vins de Tokaj. Il établit un monopole sur le commerce de ces vins, qui sont rapidement adoptés par les cours royales européennes : Prusse, Russie, France, Suède… Le premier registre recensant les meilleurs terroirs de Tokaj paraît en 1700, avec une division en 3 niveaux de qualité.
Louis XIV qualifie le Tokaj Aszú de « vin des rois et roi des vins », un surnom qui reste attaché à cette production. Les marchands polonais, quant à eux, font vieillir le Tokaj dans leurs caves avant de l’exporter, renforçant son prestige. La première classification des terroirs de Tokaj est établie en 1730, bien avant celle du Bordelais, consolidant le statut de la région comme pionnière en matière de qualité et de réglementation.
À la fin du XIXe siècle, et ce dès 1875, le vignoble hongrois est ravagé par la crise du phylloxéra, qui détruit plus de la moitié des plantations. La reconstruction des vignobles est lente et coûteuse, limitant la capacité des viticulteurs à regagner leur position sur les marchés internationaux. La Hongrie continue toutefois de produire de grands vins, plusieurs fois récompensés dans les grandes expositions européennes. Une renommée qui vaudra même au pays d’être membre fondateur de l’OIV (Office International de la Vigne et du Vin) en 1924.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’instauration du régime communiste aggrave la situation. Les vignobles sont nationalisés, et la production viticole est orientée vers la quantité plutôt que la qualité. Un Borkominat est créé en 1971. L’organisme centralise toutes les productions. Les vins sont tous mélangés dans des cuves collectives pour être ensuite en quasi totalité vendus sur le marché soviétique.
Les cépages traditionnels sont souvent remplacés par des variétés plus résistantes, mais moins qualitatives. Cette approche industrialisée ternit la réputation des vins hongrois, qui disparaissent presque totalement des circuits internationaux.
Comme partout à l’est, c’est avec la chute du communisme en 1989 que la Hongrie entame une transformation radicale de son secteur viticole. La privatisation des vignobles permet à de jeunes producteurs locaux et à des investisseurs étrangers de réintroduire des pratiques de qualité. Des domaines emblématiques comme ceux de Tokaj bénéficient d’investissements importants pour moderniser leurs installations et replanter des cépages autochtones.
Le passage à l’Union européenne en 2004 facilite cette renaissance en offrant un cadre réglementaire et des financements pour développer la viticulture. Aujourd’hui, plus de doute : la Hongrie a bel et bien retrouvé sa place parmi les grandes nations viticoles, et n’a rien à envier à ses grands voisins européens.
La Hongrie se situe au cœur de l’Europe, dans le bassin des Carpates. Cette région aux conditions naturelles particulièrement favorables à la viticulture est entourée par 7 pays : la Slovaquie, l’Autriche, la Slovénie, la Croatie, la Serbie, la Roumanie et l’Ukraine.
Les deux principaux cours d’eau, le Danube et la Tisza, qui traversent le pays du nord au sud, jouent un rôle essentiel. Leurs rives, entourées de vignobles, forment des microclimats propices à la culture de la vigne. Ces fleuves ont aussi longtemps servi (et ce toujours) de voies de communication et de commerce, reliant la Hongrie aux marchés européens.
Le bassin pannonien, caractérisé par des plaines étendues et des collines douces, offre une grande diversité de terroirs. Cette région est délimitée par les Alpes, les Carpates et les Balkans, ce qui protège les vignobles des influences climatiques extrêmes, tout en permettant une excellente exposition au soleil.
Le lac Balaton, surnommé « la mer hongroise », est le plus grand lac d’Europe centrale. Il s’étend sur 77 kilomètres de long et joue un rôle clé dans le climat local en régulant les températures tout en réduisant les variations thermiques. Cette influence modératrice crée des conditions idéales pour la production de vins blancs frais et aromatiques dans les vignobles qui entourent le lac, notamment dans les sous-régions de Badacsony et Balatonfüred-Csopak.
La Hongrie possède une variété exceptionnelle de sols, allant du loess et du sable aux argiles riches en minéraux, en passant par les sols calcaires et marneux. Ce qui distingue particulièrement les terroirs hongrois, c’est la présence de roches volcaniques comme le basalte, le tuf et l’andésite, héritées d’un volcanisme ancien. Ces sols, particulièrement présents dans les régions comme Tokaj et Somló, confèrent aux vins une minéralité unique et des arômes complexes.
Le climat de la Hongrie est continental, avec des étés chauds et des hivers froids. Cependant, les grandes étendues d’eau, comme le lac Balaton et les rivières, modifient ces conditions localement en apportant de l’humidité et en adoucissant les températures. Ces variations climatiques permettent la production d’une grande diversité de vins, des blancs frais aux rouges puissants, en passant par les vins liquoreux comme le Tokaj Aszú.
La Hongrie comptait environ 60 160 hectares plantés en 2022, produisant un total de 2,5 millions d’hectolitres.
La Hongrie utilise un système d’appellations aligné sur les standards européens, qui suit la réglementation de l’UE adoptée en 2011 : AOP, IGP et vin sans IG. Ce système se divise en trois catégories principales :
Depuis 2003, la Hongrie a introduit une classification supplémentaire : l’OEM DHC (Districtus Hungaricus Controllatus). Ce système distingue trois niveaux de qualité dans certaines régions spécifiques, avec les mentions Classicus, Premium et Super Premium, visant à mettre en avant des terroirs d’exception.
En général, les étiquettes de vins hongrois exportés sont rédigées en anglais. Toutefois, je vous propose une petite liste des mots utiles à connaître si jamais vous étiez amené·e à vous aventurer dans les vignobles de Hongrie :
La Hongrie est divisée en 6 grandes régions viticoles, regroupant 22 sous-régions officielles. Ces régions couvrent des territoires variés, depuis les plaines du sud jusqu’aux collines volcaniques du nord-est :
Ce vin mérite bien un paragraphe à lui tout seul. De loin le vin hongrois le plus connu mondialement. L’amateur trouvera dans ce vin un nectar fabuleux aux multiples arômes. À acheter et à garder pendant de très longues années dans sa cave. Dans la plus grande majorité des cas, il s'agit d’un assemblage de Furmint, d’Harslevelu et de Muscat blanc à petits grains. Mais d’autres cépages comme le Koverszolo et le Zeta peuvent être utilisés.
La région est très chaude en été, mais avec une humidité fort présente la nuit. Cela crée au petit matin des paysages magnifiques avec des nappes de brouillard transpercées par les rayons du soleil. Cette humidité favorise l’apparition du champignon Botrytis sur les raisins. Ceux-ci vont aspirer l'eau, ce qui donnera un fruit très concentré en sucre. Une fois ce grain de raisin touché par la pourriture noble, il portera le nom Aszu.
Le vigneron met tous ces grains Aszu dans un grand baril et sous le poids, un jus s’en écoule que l’on appelle l’Escencia. Le reste est mis à part pour former une pâte d’Aszu. On mesure la teneur en sucre du Tokaj en « Puttonyos » (hotte). Un Puttonyos équivaut à 25 kg de pâte d’Aszu dans une barrique de 136 litres d’Escencia.
Il faut 3 unités de pâte d’Aszu (donc 75 kg) pour obtenir la 1e appellation Tokay (2-3 puttonyos). Plus le nombre de hottes ajoutées est élevé, plus le vin est riche en sucre résiduel, mais il verra également son prix monter en flèche. Le maximum de puttonyos est établi à 6 unités.
Ce processus est suivi d’un vieillissement prolongé dans des caves souterraines, souvent vieilles de plusieurs siècles, qui offrent des conditions idéales pour l’élevage des vins. Situées entre 15 et 20 mètres sous terre, elles maintiennent une température constante de 11°C et une hygrométrie élevée de 90 %, favorisant une maturation lente et uniforme.
Ces caves sont également célèbres pour leurs parois tapissées de Cladosporium cellare, un champignon qui contribue à réguler l’humidité et à purifier l’air, garantissant un environnement optimal pour le vieillissement.
Pour répondre aux attentes des marchés contemporains, Tokaj a élargi son offre avec des vins comme le Late Harvest, qui conserve une douceur modérée, et des versions plus modernes des Szamorodni. On trouve donc au sein de l'appellation Tokaji PDO plusieurs dénominations variant en fonction de la quantité de sucre :
Appellation | Teneur en sucre | Vieillissement minimum |
---|---|---|
Szamorodni | 0 à 10 grammes / litre | 2 ans |
Szamorodni doux | minimum 10 grammes / litre | 2 ans |
Aszu 3 puttonyos | minimum 60 grammes / litre | 3 ans |
Aszu 4 puttonyos | minimum 90 grammes / litre | 3 ans |
Aszu 5 puttonyos | minimum 120 grammes / litre | 3 ans |
Aszu 6 puttonyos | minimum 150 grammes / litre | 3 ans |
Aszu eszencia (> 6 puttonyos) | minimum 180 grammes / litre | 3 ans |
Eszencia | minimum 250 grammes / litre | 3 ans |
La Hongrie est majoritairement un pays de vins blancs, avec :
Sur les quelque 300 cépages répertoriés, seuls 27 sont cultivés de manière significative. On trouve aussi de nombreux hybrides (9000 hectares) résistants au froid et aux maladies cryptogamiques. Bien sûr, les variétés internationales ont été introduites après les années 1990 pour répondre aux attentes des marchés mondiaux, et s’y plaisent fort bien.
Les cépages autochtones sont au cœur de l’identité viticole hongroise. Parmi eux, le Furmint, principal cépage de Tokaj, est particulièrement apprécié pour sa polyvalence, produisant aussi bien des vins secs complexes que des vins liquoreux comme le Tokaj Aszú. Le Kékfrankos, cépage rouge emblématique, donne des vins fruités et épicés, adaptés au vieillissement. Le Kadarka, quant à lui, est un pilier du célèbre Bikavér (« Sang de Taureau »), un assemblage rouge iconique.
Voici d’autres exemples de cépages connus pour être originaires de Hongrie :
Comme partout en Europe, la viticulture hongroise est confrontée au changement climatique. La hausse des températures affecte directement les cycles de maturation des raisins, ce qui entraîne une augmentation des niveaux de sucre et une diminution de l’acidité naturelle des vins. Cela pose un défi particulier pour les cépages autochtones comme le Furmint, qui s’épanouissent dans un climat plus frais.
Le changement climatique a entraîné une diminution des rendements dans certaines régions, en raison de sécheresses prolongées et de pluies imprévisibles. La Hongrie, avec seulement 2 % de ses terres viticoles actuellement irriguées, a lancé un programme national ambitieux visant à porter ce chiffre à 8 % d’ici 2030. Ce projet inclut la création de nouvelles retenues d’eau, la restauration des infrastructures abandonnées et la modernisation des canaux d’irrigation.
Les changements de température impactent également les caves, notamment à Tokaj, où la température souterraine a légèrement augmenté. Ce changement a favorisé la prolifération de bactéries qui menacent l’environnement de vieillissement des vins.
Pendant des centaines d'années, la Hongrie a produit la nourriture la plus connue. Elle a aussi développé une culture viticole et des vins incroyables, sans oublier le plus de cépages autochtones et le plus de réglementations parmi tous les pays à l'est de l'Allemagne.
Après la chute du mur de Berlin, la Hongrie est devenue le terrain de jeu de jeunes vignerons qui revisitent les cépages autochtones tels que le Furmint, le Harslevelu, le Leanyka et le Kiralyleanyka, et proposent des cuvées modernes, accessibles et d’une précision remarquable.
Limiter la Hongrie au seul Tokay / Tokaji serait triste et surtout très injuste pour ce grand pays viticole. Bien que les vins doux comme les Aszú aient longtemps dominé la production hongroise, les vins secs connaissent un regain d'intérêt. Les cépages emblématiques tels que le Furmint et le Hárslevelű sont davantage vinifiés en sec, mettant en avant la minéralité et les caractéristiques uniques des terroirs volcaniques. Ces vins, souvent plus accessibles et polyvalents, séduisent une nouvelle génération de consommateurs.
Vous aimez les blancs secs, vifs et minéraux ? Les terroirs volcaniques de Tokaj et du lac Balaton vous surprendront. Vous préférez les rouges charnus et épicés ? Direction Villány pour découvrir des cuvées élaborées à partir de cépages comme le Kékfrankos ou le Kadarka. Sans oublier les vins effervescents qui sont toujours une belle surprise (j’en ai de disponible en stock !)
Et que dire du Tokay, qui rivalise avec les plus grands liquoreux du monde ? Son équilibre entre sucre et acidité en fait un choix parfait pour accompagner des desserts, du foie gras ou simplement un moment de méditation. C’est un produit à part, concentré de bonheur à savourer seul ou encore mieux en famille ou entre amis.
Imaginez servir un Tokaji Aszú à vos amis, en expliquant comment il a été élaboré à partir de grains botrytisés dans des caves souterraines vieilles de plusieurs siècles. Vous ne servez pas qu’un vin, vous partagez une histoire. Et surtout, vous marquerez les esprits !! Pensez-y pour vos prochains repas.
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La gastronomie hongroise est à l’image de son histoire : un mélange d’influences autrichiennes, turques et locales, marqué par des plats généreux et des saveurs intenses. Le paprika, véritable signature culinaire du pays, se retrouve dans presque toutes les recettes, des soupes aux ragoûts. Les viandes, souvent mijotées ou braisées, occupent une place centrale, tout comme les poissons d’eau douce.
Évidemment, les vins hongrois, avec leur diversité et leur richesse, s’accordent parfaitement avec les plats locaux. Voici quelques suggestions pour marier ces deux trésors gastronomiques :
Voici quelques exemples de plats hongrois typiques avec leur accord mets et vin :
Le Lècso est une soupe de légumes mijotée avec des poivrons, des oignons et des tomates, rehaussée de paprika doux ou piquant.
Cette soupe épicée, à base de poisson, d’oignons, de tomates et de paprika, est un classique des bords du Danube.
Le Cholent est un ragoût mijoté longuement avec du bœuf, des haricots, des pommes de terre, de l’orge et des œufs durs.
Ce ragoût de bœuf ou de poulet, mijoté avec des tomates, des oignons et du paprika, est souvent servi avec des nokedli, des petites boulettes hongroises.
Le Gulyás (souvent appelé goulasch) est un ragoût très apprécié en Hongrie. Il est préparé avec des morceaux de viande, des pommes de terre, des poivrons, des tomates, et une généreuse dose de paprika, qui donne au plat sa saveur intense et chaleureuse.
Les feuilles de chou farcies de viande et de riz sont mijotées dans une sauce au paprika et à la crème fraîche.
Les poivrons farcis de viande, de légumes et de riz sont cuits dans une sauce tomate parfumée.
Ce dessert typiquement hongrois est composé de couches de génoise et de crème au chocolat, avec un glaçage au caramel.
Le gouvernement italien a mis sur pied des appellations nationales remplacées depuis par les réglementations européennes. On trouvera dès lors :
Un comité goûtera les vins afin de lui faire conserver son label. Pour passer DOCG, un vin devra être DOC pendant 10 ans avant cela.
D'autres mentions peuvent apparaître également sur les bouteilles :
L'Italie possède 20 régions officielles productrices de vin qui s'étalent partout dans le pays, îles inclues. Il existe 73 DOCG, majoritairement regroupées dans 4 régions du nord. Quelques régions célèbres :
De par son histoire, sa géographie et son climat, l'Italie est le plus grand producteur de vin au monde. Les vins italiens sont aussi variés que les goûts des consommateurs. Il y en aura pour tous les styles, des vins faciles à boire pour les plus petits repas, comme les grands vins qui se trouvent régulièrement sur les plus grandes tables du monde, sublimant les plus grands mets. Les vins d'Italie sont à découvrir absolument. Vous y trouverez forcément votre bonheur.
La viticulture sur les rives de la Moselle est attestée par le poète romain Ausone dès 370 après JC. Il insiste déjà sur la présence de parcelles plantées sur les coteaux pentus, au-dessus de la plaine servant aux cultures. Comme partout en Europe, les monastères perpétuent le travail de la vigne ainsi que la production de vin rouge et de vin blanc tout au long du Moyen-Âge et l’étendent même jusqu’aux Ardennes luxembourgeoises. Sans surprise, le vignoble mosellan est touché comme en France par le phylloxera au début du 20e siècle, quelques temps seulement les bouleversements des 2 guerres mondiales.
Le virage de la modernité s’opère dès les années 1970, avec l’arrivée progressive des cuves inox aux côtés des traditionnels fûts de chêne. Les techniques vinicoles s’affinent, les vignerons expérimentent de nouvelles choses dans leurs parcelles, le travail du raisin se spécialise. Pour preuve de ce dynamisme, le Grand-Duché crée l’Institut Viti-Vinicole ( IVV) ainsi que le Centre de recherche LIST ( Luxembourg Institute of Science and Technology ). La dégustation devient un savoir-faire enseigné. Le Luxembourg est désormais un acteur petit par la taille mais grand par son authenticité.
Bien que peu représentatif à l’échelle de la viticulture mondiale (1300 hectares et 340 vignerons seulement), le Grand-Duché du Luxembourg est un pays viticole de grande renommée. Le vignoble est concentré sur seulement 42 km tout à l’est du pays, entre Schengen et Wasserbillig. Il s’étend sur les coteaux orientés sud et sud-est de la rive gauche de la Moselle, face à l’Allemagne, offrant un panorama grandiose. La présence de la rivière atténue grandement l’ardeur du soleil estival. On note un micro-climat particulièrement favorable tout au long de la vallée, avec 1 ou 2°C de plus qu’ailleurs dans le pays.
Le terroir se partage en 2 grandes formations rocheuses distinctes. Dans le canton de Remich, il s’agit du Keuper composé de marnes argileuses. Ces marnes issues de l’ensablement d’un ancien océan (195 à 230 millions d’années) tendent à donner de la rondeur aux cuvées. Plus au nord, dans le canton de Grevenmacher, on retrouve le Muschelkalk, ou calcaire coquillier issu des sédiments marins (205 à 215 millions d’années). Les vins produits ici sont racés, élevés sur les versants dolomitiques abrupts de la Moselle.
Le Luxembourg est un pays producteur de vin dit septentrional, sur la même latitude que l’Angleterre. Historiquement, les vignerons luxembourgeois étaient naturellement tournés vers le marché allemand qui recherchait de vins de cépages à fort potentiel d’acidité, très tendus. Un accord de 1842 avec la Prusse permettait d’écouler le stock produit sans taxe.
L’après Première Guerre mondiale change la donne. L’annulation de l’accord en 1921 oblige le pays à se tourner vers les consommateurs belges, plutôt friands de vins de Bordeaux et de France à l’opposé du style des vins locaux. La plantation de variétés plus nobles pour s’ouvrir à d’autres marchés date de cette époque.
Le vignoble luxembourgeois en quelques chiffres, c’est :
La production vinicole demeure confidentielle mais la qualité des crus mosellans est vraiment élevée. Les plus belles cuvées, les plus intenses et les plus puissantes, sont issues des cépages Riesling et Pinot Gris, parfaitement adaptés au climat. Le Rivaner et l’Elbling sont utilisés pour des cuvées plus légères mais séduisantes. La surprise vient aussi du Crémant du Luxembourg produit en brut qui a atteint un niveau de qualité vraiment remarquable, à découvrir impérativement chez votre caviste en ligne.
Les cépages les mieux adaptés sont essentiellement blancs. Le Rivaner (Müller-Thurgau) et l’Elbling représentent à eux deux 26 % de toute la superficie plantée. Mais les connaisseurs en dégustation savent bien qu'il existe de très bonnes bouteilles issues des cépages :
Il faut seulement savoir où trouver ce genre de produit…
La montée en gamme du vin luxembourgeois s’opère à partir des années 1930 avec la création de la Marque Nationale en 1935. C’est à cette époque que les Caves Coopératives des Vignerons de Grevenmacher, créées en 1921 par 25 vignerons « miseler » ou mosellans, entreprennent de développer le marché. Elles deviendront par la suite la grande cave coopérative des Domaines Vinsmoselle, plus grande productrice du pays aujourd’hui avec 2/3 de la production nationale de vin. Celle-ci réunit 6 des anciennes caves de Greiveldange, Grevenmacher, Remerschen, Stadtbredimus, Wellenstein et Wormeldange.
La 1e appellation AOP Moselle luxembourgeoise date de 1985. Elle fut suivie par l’AOP Crémant du Luxembourg en 1991. Il existe aussi un classement hiérarchique du vin mosellan sur 20 points :
Les mentions particulières vendanges tardives, vin de glace et vin de paille ne sont autorisées que depuis le 8 janvier 2001. De nombreux règlements ont été remaniés en 2016, simplifiant ainsi la législation luxembourgeoise en matière de vin. Au sein de l’AOP Moselle luxembourgeoise, on note aussi des distinctions que l’on retrouve sur les étiquettes de bouteilles pour aider les consommateurs à mieux se repérer :
Il y a actuellement débat au Luxembourg pour ce qui concerne l’exigence de qualité. La Marque Nationale tend à promouvoir la qualité dans le verre, quel que soit le mode de production. L’AOP Moselle Luxembourgeoise défend l’importance de l’origine et du terroir. Il existe aussi 3 initiatives privées qui cherchent à améliorer tous les aspects du vin mosellan, du travail de la vigne à la dégustation au verre :
Mon avis est que le vin mosellan n’a absolument rien à envier aux châteaux, domaines et autres producteurs français, allemands ou américains. Au nez, on perçoit toute l’élégance et la minéralité des vins blancs qui proviennent de toutes ces pierres et rochers de calcaire enfouis dans les plus beaux terroirs.
Les vins rouges, bien que rares, sont d’excellente facture, très bien maîtrisés par les producteurs locaux. Le pinot noir trouve ici un terroir et un climat parfaits pour s’exprimer pleinement à la dégustation, que ce soit en rouge ou en rosé. Les arômes de fruits rouges et noirs (cerise, mûre, prune) sont toujours bien présents en bouche.
Quant au crémant du Luxembourg brut, il est à mon avis aussi élégant que les meilleurs crémants de France. Il est produit en méthode traditionnelle, exactement comme le champagne, avec un cahier des charge très strict.
Le Grand-Duché n'est peut-être pas connu pour ses châteaux viticoles, mais je peux vous assurer que les vins du Luxembourg à acheter dans ma boutique (essentiellement des Domaines Vinsmoselle) sont dignes des plus grands. Ces bouteilles seront idéales pour faire un beau cadeau à un œnophile ou un cadeau pour la fête des pères, assurément.
Se situant à l'est de la frontière avec la Roumanie, la Moldavie est une ex-république soviétique, celle qui offre le plus de vins. Si le pays comptait 240000 hectares de vignes sous Gorbatchev, actuellement la superficie s'est réduite à 106000 hectares.
Avec à un climat tempéré grâce à la mer Noire proche et une latitude identique à la Bourgogne, ainsi qu'une topographie avantageuse pour la production de vin moldave, le pays possède des caractéristiques idéales. La grande majorité des vignes est plantée dans la partie sud et centrale du pays, près de la capitale Chisinau.
L’histoire de la viticulture au Monténégro remonte sans surprise à l’Antiquité. Le pays se trouve effectivement entre la Grèce, à 400 km à l’est, et fait face à la Mer Adriatique et à la région italienne des Pouilles. Outre lesdécouvertes archéologiques montrant l’importance du culte du dieu Dionysos dans la région, de nombreux sites et objets anciens confirment que le vin y est consommé par les peuples illyriens sous l’influence des Grecs (autour du 7e siècle avant J.-C.)
Je n’ai pas trouvé de documentation concernant la viticulture entre le déclin de l’empire romain et l’an mil. On sait en revanche que l’Illyrie est rattachée à l’empire romain d’Orient en 395. Et que la culture de la vigne se perpétue après l’arrivée des Slaves au 7e siècle et avec l’aide des communautés religieuses.
Une première forme d’entité géographique et culturelle commence à devenir réalité dans la région de Duklja (sud-est de l’actuel Monténégro) : la Dioclée. Celle-ci s’émancipe de l’Empire byzantin en 1042 et un roi est reconnu par le pape : le premier roi monténégrin Mihailo Vojislavljević.
Le proto-Monténégro connaît ensuite une période dominée par la Rascie (une grande principauté serbe), puis par l’empire serbe, au cours de laquelle la région acquiert son nom de Crna Gora (littéralement « montagne noire »). On note ensuite la domination de Venise sur la région, puis le passage sous l’autorité de l’empire ottoman de 1499 à 1878.
Comme ailleurs en Europe, le clergé et la noblesse contribuent à l’essor de la viticulture et du vin au Monténégro durant tout le Moyen Âge. Les statuts de la ville de Budva (bord de l’Adriatique), au 15e siècle, soulignent l’importance de la culture de la vigne et l’importance des cépages locaux, dont le Kratošija. Selon le chercheur Ulicevic, cette variété aurait pu représenter près de 90% de l’encépagement dans certaines régions du Monténégro à l’époque médiévale.
En 1878, le traité de Berlin reconnaît l’indépendance du Monténégro. La viticulture n’a jamais cessée d’exister pendant les 400 ans de domination de l’empire ottoman. Les autorités se sont seulement contentées de prélever des taxes, qui ont partiellement entravé son développement.
Sous le règne du roi Nikola Petrović (1860–1918), le pays connaît ses premières réglementations concernant la viticulture et la vinification. Puis le Monténégro rejoint le royaume de Yougoslavie en 1918. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, le vignoble compte 1 145 hectares.
La période soviétique est surtout marquée par la plantation d’un immense domaine de 1 500 hectares près de la capitale Podgorica entre 1977 et 1982, du temps de la Yougoslavie : le projet « Ćemovsko polje », sur un terroir pierreux hautement infertile… Ce domaine existe toujours : la société « 13.jul-Plantaže », avec son vignoble de 2 310 hectares (dont je vends quelques excellentes bouteilles).
Après la dissolution de la Yougoslavie en 1992, le Monténégro forme une union avec la Serbie avant d’obtenir son indépendance en 2006. Le pays se rapproche de l’Union Européenne en signant un accord sur le commerce et les mesures d’accompagnement dès 2008. L’Association nationale des producteurs de vin monténégrins est créée la même année, et le contrôle de l’industrie viticole du Monténégro est confié auMinistère de l’agriculture et du développement rural. Il reste encore du chemin
Le Monténégro est frontalier de 5 autres pays de tradition viticole : la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Kosovo et l’Albanie. Ce petit territoire d’à peine 680 000 habitants, avec pour capitale Podgorica (170 000 habitants), compte environ 2 850 hectares de vignes.
L’essentiel de la superficie viticole monténégrine se situe dans les régions côtières de l’Adriatique (293 km de littoral). Les 2/3 de la superficie du pays dépassent les 1 000 mètres d’altitude et le taux d’ensoleillement avoisine les 2 500 heures/an en moyenne. Le nord du pays, avec son climat montagnard, n’est pas encore exploité, bien qu’il existe un potentiel.
Côté réglementation, la loi du 6 juin 2007 a défini les grandes régions viticoles et établi un cadre juridique commun pour la viticulture, la vinification et l’étiquetage. Cette loi a abouti à la reconnaissance par l’UE de 7indications géographiques le 15 octobre 2017, dans le cadre d’un accord bilatéral. Le pays s’aligne donc petit à petit sur la classification qualitative européenne.
Le vignoble monténégrin est divisé en 2 grandes régions : la côte monténégrine (Primorski) et le bassin du lac Skadar.
Le vignoble de la côté monténégrine (Primorski) s’étend sur le littoral de la mer Adriatique. Le sol y est très fertile, composé de terres rouges issues de l’altération des roches dolomitiques et calcaires. Le climat est de type méditerranéen. Les sous-régions de Primorski sont :
Cette région se situe logiquement autour du lac situé au sud de Podgorica, à la frontière avec l’Albanie. Ce vignoble est localisé sur un plateau, entre 45 et 70 mètres d’altitude, entouré de collines calcaires. Le climat y est à la fois méditerranéen et continental. Les sous-région du bassin du lac Skadar sont :
La production de vin au Monténégro (2 850 hectares, chiffres 2022) est encore confidentielle par rapport aux 969 000 ha en Espagne ou 750 000 ha en France. On y compte environ 110 établissements viticolesauxquels s’ajoutent près de 270 producteurs de raisin. Un tiers environ de la production totale de raisin est à usage privé, sans transformation ou commercialisation.
Dans ce paysage, on trouve un mastodonte hérité de l’ère yougoslave : la société d’état « 13.jul-Plantaže ». Installé dans la réserve naturelle de Ćemovsko polje, à Podgorica, le plus grand domaine viticole d’Europeproduit à lui seul 94,5 % des volumes de vin du Monténégro. Dans ses 3 immenses caves (Lješkopolje, Ćemovsko polje et Šipčanik) sont stockés jusqu’à 33 millions de litres de vin.
Les 5,5 % de volumes restants sont assurés par de petits établissements vinicoles de quelques hectares seulement, souvent engagés dans des pratiques viticoles durables. De nombreux vignerons monténégrins mettent effectivement l’accent sur la préservation de l’environnement et la qualité des raisins, tout en valorisant leur terroir.
De manière générale :
La création d’un système d’appellation au Monténégro sur le modèle européen est très récent : cela remonte à 2017. On compte aujourd’hui 7 appellations reconnues, 5 AOP et 2 IGP (ma source date de 2019) :
On trouve en parallèle un système similaire à ce que l’on trouve en Roumanie, en Allemagne, en Autriche, enRépublique tchèque ou encore en Slovaquie. Des mentions sur l’étiquette sont autorisées en lien avec la teneur en sucre ou l’élevage :
Enfin, vous trouverez sur les étiquettes davantage d’informations concernant les différents établissements producteurs ou commerciaux :
Le paysage viticole monténégrin est largement dominé par des cépages locaux, un argument commercial très fort pour ce petit pays.
Les vignerons monténégrins s’appuient sur d’autres cépages locaux, sinon régionaux (Balkans), ainsi que des variétés internationales :
Les vins du Monténégro sont une véritable surprise pour les amateurs de vin qui cherchent une bouteille originale à faire déguster à leurs proches ou pour un cadeau. Les meilleurs vins sont à trouver sur la côte Adriatique et autour du lac Skadar.
Je vous propose dès maintenant de découvrir quelques jolis vins monténégrins, notamment la valeur sûre, le cépage rouge Vranac. Ce cépage donne des vins corsés à un excellent rapport qualité-prix, comme par exemple ceux de la cave Plantaze, conservés bien au frais dans ma cave de vins du monde. Mais je compte bien étoffer mon stock au fil de mes découvertes, notamment avec de plus petits domaines comme Savina, Monte Grande, Vinarija Kopitovic, Markovic, Milovic, Zenta, Zavjet, Vinarija Buk, Bogojevic, Mrkan, Kekovic Estate, Vinarija Cetkovic, Knežević Estate, Vukmanović ou encore Vinarija Vukicevic.
Vous trouverez toutes les informations sur mes vins du Monténégro dans leurs fiches techniques. N’hésitez pas à me demander davantage de conseil directement grâce à l’onglet Messenger en bas à droite de votre écran. Expédition des bouteilles en caisses renforcées pour une sécurité optimale.
Si actuellement en Europe, il y a bien un pays qui monte en puissance avec des vins de qualité, c’est bien le Portugal. Des cuvées de blancs secs, sucrés, rouges ou rosés, le panel est vaste et le résultat on ne peut plus intéressant. La culture de la vigne dans la péninsule ibérique historique fait partie des plus vieilles du monde avec des traces archéologiques remontant entre le 4e et le 5e siècle avant Jésus Christ. Depuis 2010, le Portugal se classe parmi les 10 plus gros producteurs mondiaux de vins.
Si quelques cépages internationaux sont présents dans les vins du Portugal, la grande majorité provient de cépages indigènes qui font toutes les caractéristiques et la richesse de ces beaux vins. Quelques exemples particulièrement savoureux :
Véritable étoile montante actuelle, le Portugal produit des vins au rapport qualité/prix difficilement comparable. Des vins ronds, amples, puissants et remplis d’arômes pour le vin rouge portugais. Une gamme très large de vin blanc portugais en passant des blancs secs minéraux à des cuvées plus amples avec du gras, sans oublier les vins blancs sucrés. Les vins portugais, à découvrir absolument.
Comme dans la plupart des pays ayant été sous influence romaine, la vigne se développe en Tchéquie (Norique) vers la fin du 3e siècle après J.C. Cet événement suit la levée par l’empereur Probus de l’interdiction de planter du raisin au nord des Alpes, qui était en vigueur depuis le 1er siècle sous Domitien.
La viticulture prospère sous l'empire de Grande Moravie (833-907), puis sous les dominations hongroise etgermanique, lorsque la région devient le royaume de Bohême. Comme c’est le cas ailleurs en Europe au cours des 13e et 14e siècles, les ordres religieux jouent un rôle important dans l'expansion du vignoble tchèque autour des grandes abbayes, notamment avec des cépages francs et germains (Grüner Veltliner, Welschriesling, Pinot Noir).
L’activité viticole se structure à plusieurs niveaux. Par exemple, face à la concurrence des vins autrichiens, les bourgeois de Brno (Moravie) mettent en place des restrictions à l’entrée de la ville, avec des goûteurs dédiés pour faire le tri. On voit aussi apparaître les premières guildes et corporations qui donneront plus tard naissance aux courtiers.
Au cours de 14e, 15e et 16e siècles, des réglementations apparaissent concernant les zones possibles de plantations des vignobles ou encore la commercialisation de vins avec origine géographique. Le 16e siècle semble d’ailleurs être l'âge d'or et l'apogée du vignoble tchèque, avec l’apparition de publications dédiées à l’art de la viticulture et de la vinification.
Cet âge d'or se termine avec un évènement historique très important : la défenestration de Prague de 1618. Celle-ci déclenche la guerre de 30 ans qui ravagea toute l'Europe, ainsi que les vignes du royaume de Bohème, qui finit intégré dans l’empire d’Autriche-Hongrie.
Le 18e siècle connaît la première classification des vins de Moravie (1784). On assiste en même temps à la dégradation du vignoble tchèque, qui passe de 15 000 hectares (1837) à 8 000 hectares au début du 20e siècle. Avec l’essor de la science moderne naissent de nombreuses académies consacrées à l’œnologie et à la vinification, comme par exemple dans les villes de Bzenec (1855), Znojmo (1868), Valtice (1873), Mělník (1882), Lednice (1895), Mikulov (1903) et Klobouky (1921).
Le vignoble de Moravie n’est pas épargné par le phylloxera, dont on note l’apparition dans la commune de Šatov en 1890 (frontière avec l’Autriche). Il faudra attendre 1970 pour que l’insecte atteigne les vignobles éparses de Bohême, autour de Prague, à 200 km plus au nord.
On observe peu d’évolution jusqu’au milieu des années 1960, période charnière qui voit la plantation de cépages productifs pour faire du volume, et la hausse des surfaces plantées. Après la dissolution de l’URSS, les politiques tchèques travaillent dès 1995 à rejoindre les standards de la Communauté européenne. À son entrée dans l’UE en 2004, la République tchèque applique déjà la législation européenne en matière viti-vinicole.
En 2020, le vignoble de la Tchéquie représentait un peu plus de 18 000 hectares, soit 0,24 % du vignoble mondial. En comparaison, l’Espagne compte près de 970 000 hectares. Le pays compte un peu plus de 1 000 domaines ou établissements producteurs, au sein de 383 communes, réparties en 2 grandes régions de production (Vinařská blast) :
Chacune de ses régions viticoles comprend des sous-régions (Vinařská podoblast). En Moravie du Sud, il en existe 4 :
La Bohême, avec près de 700 hectares, est quant à elle surtout composée de petits vignobles éparses situés au nord du cinquantième parallèle. Cela correspond à la même hauteur que Wiesbaden en Rheingau, que les Hauts de France ou encore que la Belgique. Ces petites parcelles sont réunies en 2 sous-régions viticoles + 1 zone symbolique :
L’ensemble du pays fait partie des zones viticoles les plus septentrionales du monde. Le climat y est continental, avec des étés chauds et secs et des hivers froids. Ces conditions sont propices aux vins blancs et aux vins rouges fruités.
La République tchèque compte 35 cépages blancs et 26 cépages rouges inscrits au registre national des variétés. Les cépages blancs, qui représentent 67 % des plantations, comprennent :
Du côté des cépages rouges, qui représentent 32 % du vignoble, on trouve :
Le 1% restant concerne la production des raisins de table et des portes-greffes.
Le pays possède différentes classifications selon les produits vinicoles (vins tranquilles, vins mousseux, vins de liqueur…). Du côté des vins tranquilles, la classification se fait en intégrant 3 critères principaux. L’étiquette de la bouteille peut donc comprendre les informations suivantes :
Voici davantage d’informations concernant les niveaux de qualité existants. Le tout ressemble à un mix des systèmes français et autrichien :
On retrouve le système autrichien dans les sous-classifications possibles dans les VQPRD :
Si vous ne le saviez pas, les Tchèques sont les plus gros buveurs de bière de la planète. La consommation s’établit entre 150 et 180 litres/an/personne selon les sources. Ils savent aussi apprécier la qualité des vins de leur pays, puisque quasiment tous les 66 millions de litres de vin produits annuellement sont consommés localement. Il sont épaulés dans cette tâche par les millions de touristes qui visitent le pays, surtout à Prague.
Les vignerons tchèques savent aussi entretenir le folklore local en organisant de nombreuses fêtes des vendanges (vinobraní) entre septembre et novembre, tout en y associant des éléments davantage ancrés dans l’histoire de la Bohême et de la Moravie. Si jamais vous avez l’occasion de partir en voyage dans la région, ne manquez pas les vinobraní de :
Vous trouverez également dans les régions viticoles un vaste réseau de pistes cyclables très bien entretenu pour parcourir les 10 grands circuits des vins du pays et visiter des caves très modernes et très accueillantes.
Vous aimeriez pouvoir déguster du vin tchèque sans avoir à parcourir près de 900 km jusqu’à Prague ou 1100 km jusqu’à Brno (depuis Bruxelles) ? Dans ce cas, je vous propose de découvrir quelques jolies cuvées conservées bien au frais dans ma cave. Mon stock comprend principalement des vins du vignoble de Moravie du Sud, comme ceux du domaine Krásná Hora, ma première trouvaille. Mais je compte bien étoffer ce stock pour vous faire voyager davantage.
Les meilleurs vins tchèques que j’ai pu déguster me rappellent beaucoup les vins de Bourgogne et d’Allemagne. Des vins vifs, délicats, souvent bio, qui sont parfaitement maîtrisés. Vous êtes certain·e de surprendre vos amis avec ces bouteilles de vins du monde à un excellent rapport qualité prix.
Vous trouverez toutes les informations sur mes vins tchèques dans leurs fiches techniques. N’hésitez pas à me demander davantage de conseil directement grâce à l’onglet Messenger en bas à droite de votre écran. Je vous propose l’expédition de vos bouteilles dans des caisses renforcées pour une sécurité optimale.
Difficile activité que la recherche de ressources sur l’histoire du vin roumain, tant la littérature factuelle manque, et tant il existe d’immenses trous de plusieurs siècles. Rien que pour les origines de l’histoire de la viticulture en Roumanie, on trouve de tout : époque romaine, époque grecque, 1000 ans avant J.-C., 4000 ans avant J.-C…
S’il est possible que la culture du raisin soit particulièrement ancienne, il semble que l’art de la viticulture, à des fins de production de vin, soit toutefois un apport des Grecs aux peuples Gètes et/ou Daces, probablement autour de 600 à 500 avant J.-C. Des colonies grecques s’étaient effectivement installées dans l’actuelle région de Dobroudja (Dobrogea), qui forme le littoral de la Roumaine sur la mer Noire.
La première mention écrite au sujet de la viticulture roumaine remonte au règne du roi Burebista (82-44 av. J.-C.), parl’historien grec Strabon. Après la conquête de la Dacie par les armées romaines, l’activité se développe et lesRomains introduisent des nouveautés : cépages, techniques viticoles, vinification…
On trouve ensuite peu d’informations sur les vignes roumaines pendant la période de l’âge pastoral, à savoir entre les invasions du 3e siècle et l’époque médiévale. Après l’arrivée de populations slaves, turques, mongoles et proto-bulgares à partir du 6e siècle, on observe la création d’un premier empire bulgare, mais également l’installation d’un peuple autochtone au nord du Danube : les Valaques. La domination est encore byzantine, avant le passage dans une période où la région oscille entre monde catholique et monde musulman.
Comme ailleurs dans le monde chrétien, des communautés religieuses perpétuent la viticulture pour les besoins du culte. Il faut toutefois noter l’arrivée de colons germaniques de Moselle vers le 12e siècle, les Saxons de Transylvanie, suite à l'appel du roi hongrois Géza II. Ils apportent avec eux le Traminer, le Riesling, le Welschriesling et le Neuburger.
Au 18e siècle, Marie-Thérèse d’Autriche incite les Souabes (sud-ouest de l’Allemagne) à venir cultiver les riches terres du Banat roumain. Cette région à l’ouest de la Roumanie, dont la capitale actuelle est Timișoara, se situait globalement entre le Mureș au nord et le Danube au sud. Les vins de la région sont même alors connu de Napoléon.
En 1862, suite à l'union de 1859 entre la Moldavie et la Valachie, la Roumanie possède environ 100 000 hectares de vigne. En 1883, la surface atteint même 150 000 ha, juste avant que le phylloxéra n’attaque les vignes (dès 1866, région de Dealu Mare). La reconstitution du vignoble se fait avec l’aide de conseillers français, conduisant à l’introduction de nouveaux cépages : le Merlot, le Chardonnay, le Pinot Noir, le Cabernet Sauvignon, l’Aligoté ou encore le Sauvignon Blanc.
Entre les deux guerres, le pays compte environ 220 000 hectares. Le changement majeur intervient avec l’installation d’un régime communiste et la nationalisation des terres. Sont alors produits en masse des vins de piètre qualité, qui inondent tout le bloc de l’Est, comme le mousseux Schwarze Mädchentraube.
En 1972, le territoire roumain compte 325 000 hectares et les cépages productifs remplacent les variétés autochtones. Il faut attendre 1990 et la fin de l’ère soviétique pour voir le retour de la propriété privée et la création de nouveaux domaines et caves. L’arrivée de vignerons étrangers, attirés par le terroir mais aussi par le potentiel économique, participent à améliorer la qualité des vins.
En 2004, soit peu de temps avant l’adhésion à l’UE en 2007, le vignoble ne compte plus que 193 000 hectares. Les fonds de l’Union européenne permettent de grandes transformations dans la viticulture roumaine. Les vigneronsbénéficient désormais de moyens techniques modernes pour réaliser des vins de très haute qualité, respectant tous les standards européens.
Selon l'Institut national roumain de statistiques, la Roumanie comptait en 2019 autour de 177 000 hectares de vignesen production, soit la 5e place en Europe après l'Espagne, la France, l'Italie, le Portugal
La Roumanie produit chaque année en moyenne 5 millions d'hectolitres de vin (2018). La production est principalement assurée par environ 150 vignerons, dont 25 grands domaines comptent pour 49 % du marché (domaine Jivdei,domaine Purcari Wineries, domaine Cramele Recas…). Mais le pays ne dispose pas d’une véritable définition de ce qu’est l’activité viticole professionnelle. On y comptait donc plus de 854 000 « vignerons » (2015), dont 835 000 possédaient moins d’un hectare, voire moins de 0,1 hectare.
On produit sur le territoire roumain tous les types de vins existants : blanc (≈ 68 % de la prod.), rouge (≈ 31 %), rosé, sec, moelleux, liquoreux (Grasă de Cotnari), effervescent…
La classification des vins roumains comprend pour l’instant 45 appellations : 33 AOP et 12 IGP. Sa gestion est assurée depuis 1993 par l'office national des appellations d'origine pour le vin et les autres produits vitivinicoles (ONDOV). Il s’agit d’un savant mélange des systèmes européen, italien et allemand, avec des notions d’origine, mais aussi de teneur en sucres résiduels.
On trouve d’abord les vins de consommation courante (≈ 70 % de la production) (vinuri pentru consumul curent), à savoir les :
Viennent ensuite les vins de qualité (≈ 30 % de la production) (vinuri de calitate) :
C’est au sein de cette dernière catégorie, que l’on retrouve le modèle allemand ou autrichien :
Les étiquettes peuvent aussi mentionner davantage d’informations :
La Roumanie est bordé au sud par la Bulgarie, à l'ouest par la Serbie et la Hongrie, au nord-est par l'Ukraine et à l'est par la Moldavie. Elle compte 8 régions viticoles réparties assez équitablement sur l’ensemble du territoire, entre les 44e et 48e parallèles, similaire au vignoble français. On trouve des vignes des pentes des Carpates, de la plaine pannonienne et de la Transylvanie à l’ouest, jusqu’au delta du Danube à l’est (chiffres 2017, Direction générale du Trésor français) :
On trouve en Roumanie un peu plus de 230 cépages plantés (383 en France), dont une soixantaine de variétés locales.
Du côté des cépages blancs, on retrouve en priorité :
Parmi les autres cépages blancs, on trouve notamment : le Gewürztraminer, le Gutedel, le Rülander, la Mustoasă de Măderat, la Frâncuşă, la Crâmpoșie, la Galbenă de Odobeşti, la Sarba…
Du côté des cépages rouges, on trouve par ordre d’importance :
Voici quelques autres cépages rouges, dont on compte moins de 80 hectares pour chaque : Kadarka (Cadarcâ, Cadarcâ Neagră), Zweigelt, Novac, Sangiovese, Negru de Drăgășani, Alicante Bouschet, Tempranillo, Codană, Bătută Neagră (Frâncușă Niagră)…
Avouez-le, vous n’avez probablement jamais imaginé que vous pourriez un jour boire du vin roumain. Et au départ, je ne savais pas moi-même quoi en attendre. Découvrir la Roumanie par sa viticulture est sûrement le meilleur moyen de mieux connaître ce territoire que nous connaissons finalement peu, en évitant d’appliquer des stéréotypes.
Comme seulement 5 à 6 % des vins roumains sont exportés, je suis très fier de disposer dans ma cave de quelques jolies bouteilles, provenant principalement de la région de Dobrogea à l’est de la Roumanie, mais aussi de Minis.
Il est à noter que les meilleurs vins de Roumanie sont aujourd’hui récompensés lors des Decanter World Wine Awards ou du Berliner Weintrophy, et qu’ils obtiennent de très bonnes notes chez Gault & Millau. Vous avez donc de quoisurprendre vos proches et vos amis avec les superbes vins du monde que je possède en stock, tous proposés à un excellent rapport qualité prix.
Tous les détails sur mes vins roumains sont disponibles dans leurs fiches techniques. N’hésitez pas à me demander davantage de conseil directement via l’onglet Messenger en bas à droite de votre écran. Paiement sécurisé, expédition des bouteilles en caisses renforcées pour une sécurité optimale.
L’histoire de la viticulture en Slovaquie est fortement liée à l’expansion de l’empire romain. Comme pour sa voisine la République tchèque, cette histoire débute au plus tard lorsque l’empereur romain Probus, vers la fin du 3e siècle après J.-C., lève l’interdiction de planter des vignes au nord des Alpes, soit en Pannonie et en Norique. Cet édit était en place depuis Domitien, au 1er siècle. Il n’existe à ce jour aucune preuve de traces de viticulture antérieure, malgré certaines sources qui suggèrent que les Celtes produisaient déjà du vin.
Avec le déclin de l’empire romain, l’église romaine assure la continuité de la production vinicole, d’abord pour un emploi religieux et sacré, puis pour une consommation profane. Elle se poursuit sans trouble jusqu’aux invasions Tatare du 13e siècle, qui endommagent les vignobles.
L’arrivée de migrants allemands dans les Petites Carpates et italiens dans le Tokaj à la fin du 13e siècle et au début du 14e siècle relance la viticulture. Bratislava, installée sur le Danube, offre alors une excellente place commerciale. Les 16e et 17e siècles voient fleurir d’importants centres viticoles comme Modra, Pezinok et Jur. L’apogée du vignoble slovaque se situe au 18e siècle, sous le règne de Marie-Thérèse et de Joseph II. En 1720, on compte 57 000 hectares de vignes sur le territoire, 3 fois plus qu’aujourd’hui.
On assiste alors à un lent déclin dans le vignoble : préférence impériale pour les vins autrichiens, concurrence de la bière, phylloxéra à la fin du 19e… Les cépages traditionnels (Bouvier, Perle de Čabanska, Slankamenka, Medovec, Červenospišiak, Bratislavské biele) reculent ou disparaissent. Seuls 9 000 hectares subsistent au début du 20e siècle.
Après un redémarrage qualitatif dans les années 1930, la révolution de 1948 marque une rupture avec la nationalisation du vignoble et la création de coopératives. Les vignes se déplacent des coteaux vers les plaines avec un objectif de rendement optimisé. Le cépage Welshriesling et le cépage Müller-Turgau, alors utilisés pour la production de masse, donnent peu de bonnes choses.
Au changement de régime en 1989, le vignoble de 30 000 hectares est exsangue. La restitution des titres de propriété et des terres prend du temps. Il faut 10 ans pour voir apparaître l’Institut de recherche viticole et vinicole national qui contribue à mettre le vignoble slovaque au niveau de la législation européenne. Toutefois, l’adhésion à l’UE en 2004, qui s’accompagne de l’importation de vins étrangers bon marché, marque aussi un coup de frein pour le business des vignerons slovaques.
Le pays compte environ 19 700 hectares de vignes exploités, et 22 000 hectares enregistrés. Celles-ci sont réparties entre près de 390 établissements viticoles de toutes tailles : de la petite parcelle familiale au grand propriétaire Vino Nitra, avec 700 hectares. La production totale du pays se situe autour de 350 000 hectolitres par an. On note un fort engagement dans les pratiques agricoles durables, les vins bio (domaine Macik) et les vins nature (domaine Slobodne…), avec une prise de conscience marquée de l’importance de protéger la biodiversité.
La Slovaquie produit tous les types de vins existants : rouge, blanc, rosé, effervescent, sec (suché : < 9 g/l), demi-sec (Polosuché : < 12 g/l), demi-doux (Polosladké : < 45 g/l), doux (Sladké : > 45 g/l).
On peut aussi trouver quelques mentions spécifiques sur les étiquettes, comme :
La classification slovaque est basée sur le système européen :
Par-dessus, on retrouve un système calqué sur le modèle allemand ou autrichien, dans le même format que le système tchèque :
Au sein de cette classification, on retrouve les catégories suivantes, liées à la teneur en sucre résiduel :
Située au cœur de l’Europe, au niveau du 48e parallèle, la Slovaquie fait partie des vignobles dits septentrionaux. Pour situer, on est au même niveau que la Champagne. Ce petit pays de 5,4 millions d’habitants compte 6 régions viticoles majeures (vinohradnícka oblasť), réparties tout au long de la frontière sud, sur les versants sud, sud-ouest et sud-est des Carpates, là où le climat est bien adapté à la viticulture. Il s’agit, d’ouest en est, des régions de :
Les conditions sont assez similaires à celles de chez ses voisins l’Autriche, la République tchèque et la Hongrie, à savoir un climat continental, des étés chauds et secs et des hivers froids.
La diversité des sols (calcaire, granit, roches volcaniques, sédiments fluviaux…) offre un formidable terrain de jeu pour les vignerons locaux, ce qui vous donne déjà une indication sur le potentiel viticole de la Slovaquie.
Les conditions climatiques de la Slovaquie sont plutôt favorables aux cépages blancs qui représentent près des 3/4de la superficie du vignoble.
Avec un climat moins favorable pour les raisins noirs, on trouve tout de même de belles réalisations avec des cépages locaux aussi bien qu’internationaux :
Cela fait déjà quelques années que les domaines slovaques trustent les médailles dans les concours internationaux. Lors de l’édition 2013 du Concours Mondial de Bruxelles, tenue à Bratislava, les vins locaux avaient terminés à la 6e place mondiale en nombre de médailles, après la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et le Chili. Pas mal pour à peine 20 000 hectares comparés au 970 000 hectares espagnols ! Ok, c’était sur place, mais quand même.
Je rejoins beaucoup de blogueurs qui placent les domaines de la région de Tokaj parmi les meilleurs producteurs de Slovaquie. J’ai d’ailleurs commencé à créer mon stock de vins slovaques avec le domaine Macik, l’un des meilleurs vignerons de l’est du pays, dont la cave (pivnica) vaut le détour. Mais je compte bien étoffer ce stock pour vous faire voyager davantage, en prenant le temps d’explorer les 6 régions viticoles slovaques. Je suis par contre certain que vous allez surprendre vos proches avec ces bouteilles de vins du monde à un excellent rapport qualité prix.
Vous trouverez toutes les informations sur mes vins slovaques dans leurs fiches techniques. N’hésitez pas à me demander davantage de conseil directement grâce à l’onglet Messenger en bas à droite de votre écran. Expédition des bouteilles en caisses renforcées pour une sécurité optimale.
Histoire de replacer le cadre, il existe en Slovénie 3 régions viticoles principales, divisées en 14 sous-régions définies par la typicité du terroir :
la Vallée de la Drave ou Podravje (10500 hectares) au nord-est, proche de la Hongrie : Les sols sont pierreux, le climat tempéré. Le vin blanc constitue 97 % de la production, incluant les vins blancs liquoreux et les vins mousseux (comme le penina depuis 1852). 7 sous-régions : Ljutomer-Ormož, Maribor, Radgonska, Srednje Slovenske Gorice, Haloze, Goričko, Lendava.
la Vallée de la Save ou Posavje (5500 hectares) au sud-est, face à la Croatie : Les sols y sont riches, les étés chauds et humides. On y trouve de bons vins de cépage. 3 sous-régions : Dolenjska, Bizeljsko-Sremič, Bela Krajina.
la zone littorale ou Primorska (8000 hectares) à l'ouest, voisine du Frioul italien : Les sols sont rouges et karstiques, le climat est méditerranéen. C'est le vin rouge qui y domine, en récolte manuelle car les terrains sont accidentés. 4 sous-régions : Goriska Brda (l'extension de l'appellation Collio en Italie), Vipavska Dolina, Kras ou Carso (proche de Trieste), Slovenska Istria.
Les étiquettes de vin slovène peuvent comporter quelques indications complémentaires comme la concentration en sucre résiduel :
Le développement du vignoble suisse ressemble à celui de la France et des pays voisins :
Producteur de vin dit de régions fraîches, ce territoire alpin possède l'un des vignobles parmi les plus hauts du monde. Les vignerons suisses ont conquis des espaces très divers, des coteaux en pente douce et terrasses le long des lacs aux escarpements les plus impressionnants, en flanc de montagnes ou des rivières Rhin et Rhône. Malgré l'altitude, l'atmosphère est adoucie par le foehn, un vent chaud qui parcourt les vallées et qui favorise la maturation du raisin, sans oublier la protection offerte par les massifs du Jura et des Alpes.
La Confédération suisse compte 6 grandes régions viticoles :
Sans législation unifiée, chacun des 26 cantons est libre de proposer sa propre réglementation. 95 % de la production de vin est vendue sous une forme inspirée du système français : il existe actuellement 62 AOC suisses, avec leurs traductions KUB (Kontrollierte Ursprungsbezeichnung) et DOC (Denominazione di Origine Controllata).
Les étiquettes de vins en Suisse peuvent mentionner :
La Confédération recense pas moins de 250 cépages autochtones, allogènes, hybrides ou issus de croisements. Quatre d'entre eux représentent près de 70 % de l'encépagement :
Pour s'affirmer face aux autres pays producteurs et montrer son savoir-faire, les domaines suisses offrent de très belles cuvées obtenues à partir de cépages internationaux :
Les amateurs de vins du monde auront envie de se confronter aux cépages endémiques et authentiques de la Suisse. Au nombre de 80 selon l'ampélographe José Vouillamoz, ils sont remis en valeur par des vignerons méticuleux, dont les plus représentatifs sont :
Connus pour leur qualité, les vins helvétiques sont régulièrement récompensés lors des concours internationaux. Le pays produit des vins rouges gourmands à corsés, de grands vins blancs secs et liquoreux à un très bon rapport qualité/prix, des rosés fruités, des mousseux, de très beaux vins de garde ainsi que des produits vinicoles très spécifiques. L'éraflage (égrappage) et la fermentation malolactique sont la norme pour éviter l'acidité. Le vieillissement en barrique est de plus en plus souvent utilisé pour les rouges, sauf en Suisse alémanique où la macération carbonique est courante.
Parmi les vins suisses les plus typiques, on retrouve :
Après des décennies de surproduction, les vignerons encaveurs suisses et les propriétaires travaillant avec les négociants et les coopératives ont largement réduit les rendements. Ils sont nombreux à proposer des vins bios, biodynamiques, naturels voire vegans. La mise en valeur des cépages endémiques et des terroirs, la sélection parcellaire ainsi que l'adaptation du travail de cave contribuent largement à la montée en gamme des vins helvètes. L'organisation Swiss Wine Promotion a d'ailleurs été créée pour promouvoir et défendre ce savoir-faire, en Suisse et à l'international. La charte Grain Noble Confidentiel, les labels Terravin, Vinitura, Bourgeon ou encore le cahier des charges Vitiswiss sont là pour garantir le haut niveau de qualité des vins helvétiques.
La vente de vin suisse en Belgique ou ailleurs en Europe s'avère complexe, la Confédération ne faisant pas partie de l'Union européenne. Pour plus d'informations sur le prix des vins confédérés ou pour commander votre vin suisse en Belgique, n'hésitez pas à contacter votre caviste en ligne Wines of Earth, fournisseur de vins du monde à Neufchâteau.
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Vous êtes au bon endroit. Votre e-caviste belge Wines of Earth possède un grand choix de crus provenant de partout en Europe pour commencer votre formation à la dégustation des vins du monde. J'ai visité de nombreux salons des vins et domaines viticoles à travers tout le vieux continent pour trouver des cuvées qui selon moi offrent le meilleur rapport qualité prix possible. En tant qu'expert des vins européens et d'ailleurs, je vous invite à découvrir notamment mes :
Internet foisonne d'informations concernant les vins du monde, avec beaucoup d'approximations et des avis de dégustation manquant cruellement d'objectivité. Il est vrai qu'il est plus simple de mettre les choses dans des cases plutôt que de combattre les préjugés. C'est le problème lorsqu'il n'existe pas de vérité absolue : tous les goûts et les couleurs sont dans la nature.
Pour certains, le vin français est le meilleur. Il existe pourtant près de 375 AOP différentes en France, avec des terroirs, des traditions, des climats, des cépages et des techniques vitivinicoles très variées. Difficile donc de faire une généralité. À contrario, les vins d'ailleurs seraient issus d'une production industrialisée, avec des goûts standardisés, plus d'alcool, moins d'acidité, plus de fruits, des étiquettes et des bouteilles hyper marketing pour mieux vendre...
En réalité, chaque cuvée est unique, tout comme chaque palais. Le mieux reste de se faire son propre avis sur les vins en les goûtant soi-même, ces crus que des viticulteurs et viticultrices du monde entier créent chaque année avec une rare passion. Se laisser apprécier des nectars sans émettre de jugement hâtif et préconçu : voilà l'état d'esprit nécessaire pour déguster en toute objectivité.
Les vins de producteurs européens, ça me connaît. Votre caviste en ligne en a fait sa spécialité. Tous les vins que je propose ont été soigneusement dégustés, évalués et sélectionnés, selon des critères que j'espère les plus objectifs possible. En commandant chez Wines of Earth, vous êtes certain :
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